Le Café Politique

Que penser de ces sinistres courses à l’échalote où l’on voit se déployer tout un tas d’audacieuses et perverses stratégies pour convaincre, stratégies poussées au pire qui vont jusqu’à essayer de nous faire douter de l’Histoire ? Comment y voir une quelconque compatibilité avec l’intérêt public et nos valeurs d’humanité ?

Que penser de ces démocraties sans véritables citoyens ? Le citoyen étant l’individu capable d’analyse et donc de discernement collectif faisant abstraction de son propre intérêt personnel, n’avons-nous pas été volontairement formatés et sous instruits, citoyennement parlant, pour que nous suivions tels des moutons dans le brouillard ?

Que penser de toutes ces analyses, ces courbes, ces statistiques, ces vérités détournées pour ne pas dire nœuds de mensonges qui nous sont régulièrement infligés et que nul ne peut comprendre sans y donner une interprétation partisane ?

Que penser de ce grand art de la rhétorique dans notre monde médiatico-politique, un art qui se perfectionne de jour en jour et qui s’évertue à nous manipuler savamment si bien que nous pourrions qualifier de populiste toute parole politique ou médiatique aujourd’hui ?

Que penser de cette maladie pandémique nommée « Pouvoir » dont sont atteints grand nombre de nos édiles les rendant sourds, aveuglément égocentriques, avides et irrespectueux des lois, ces mêmes lois dont ils sont garants et qu’ils ont pour la plupart eux même initiées pour une bonne marche de nos institutions ? Que penser de cette notion de légitimité dont se targuent tous nos représentants élus quand on fait le calcul en pourcentage de leur véritable représentativité ? Peut-on objectivement toujours parler de démocratie ? Peuvent-ils légitimement s’exprimer au nom du Peuple Français ?

Que penser de cette hypocrisie parlementaire s’évertuant à préserver un pouvoir absolu hors de véritables débats ? Cette idée absolutiste n’est-elle pas bien ancrée dans notre société quand on voit déjà à l’échelle communale un peuple convaincu de donner pouvoir à un maire alors qu’il vote pour un conseil municipal ? Que penser du lobbying et des intérêts partisans en amont de bon nombre de décisions publiques ?

Que penser du népotisme que l’on voit fleurir jusque dans nos cantons, dans nos communes ?

Que penser des vertigineuses inégalités salariales créant des tensions, du mépris et par voie de conséquence des abîmes d’incompréhension entre de nouvelles classes sociales qui se créent ?

Enfin que penser de cette loi constitutionnelle, article 67 votée en février 2007, où il est question de l’irresponsabilité, de l’immunité permanente du Président de la République française ? N’y a-t-il pas là comme un réel danger si l’on réfléchit aux propos tenus par de potentiels tenants du titre ?

Avec tout cela est-il vraiment irresponsable de s’abstenir lors d’élections quelles qu’elles soient, ne pourrions-nous point parler plutôt de lucidité ?

La question est posée, je m’abstiens d’y répondre !