Le pouvoir d’achat est, d’après les sondages, la première préoccupation des français, mais la France qui représente environ un pour cent de l’humanité n’est pas un système autonome. Tous les jours des questions, qui relèvent de la politique internationale, émergent dans l’actualité. Problèmes spécifiques comme la rocambolesque histoire de l’Arche de Zoé ou les négociations pour la libération d’Ingrid Betancourt en Colombie. Ambiguïtés face au non respect des droits de l’homme comme en Birmanie, au Tibet ou en Afghanistan. Tensions diverses autour de l’immigration et du concept d’identité nationale. Choix délicats et complexes dans des conflits qui sont très souvent, comme au Moyen Orient, interdépendants. Interrogations sur tous les grands problèmes du siècle : la fin du pétrole pas cher, le réchauffement climatique, la prolifération nucléaire, la mondialisation de l’économie avec son versant croissance, qui se traduit par la montée en puissance de nouveaux grands acteurs comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, et son versant inégalitaire, comme l’enlisement de l’Afrique dans la pauvreté. Toutes ces questions concernent évidemment la diplomatie française, mais nécessitent aussi un travail d’harmonisation avec la Communauté Européenne.
Le départ du tandem Chirac-Villepin marque l’abandon de la position d’inspiration gaulliste : celle d’une France autonome qui parle comme une grande puissance en s’appuyant sur les valeurs qui ont porté son histoire. L’abandon d’une tradition et le choix d’un ministre de gauche, connu pour son interventionnisme, ne suffisent pas pour définir une nouvelle politique. Rapprochement avec les choix de l’administration américaine, prises de paroles maladroites, pour l’instant la nouvelle diplomatie française n’est pas très convaincante et même la réussite de la libération des infirmières bulgares en Lybie semble avoir été payée par un étrange soutien au colonel Kadhafi. Les partis politiques de gauche, trop occupés par leurs hésitations devant l’attitude à suivre face à la grogne sociale, ont déserté le secteur et se contentent de faire des critiques ponctuelles.
Avant l’inévitable retour sur le devant de la scène de la politique politicienne, lié aux élections municipales, le Café Politique compte sur votre présence pour faire avancer la réflexion sur ce sujet.
jeudi 6 décembre 2007, par François Saint Pierre
mercredi 5 décembre 2007, par François-Xavier Barandiaran