Après l’annonce de la possible candidature de Nicolas Hulot à la présidentielle, nous avons eu l’impression que les grandes questions environnementales seraient au centre de la campagne présidentielle. Soulagés par son retrait de la course à l’Élysée, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Bayrou, Dominique Voynet et quelques autres se sont précipités pour signer, dans un grand show médiatique, le "pacte écologique". Cette cérémonie, présentée comme la reconnaissance par tous les partis de l’importance de l’enjeu écologique, n’était-elle pas plutôt, pour notre classe politique, l’enterrement en grande pompe d’une problématique bien difficile à résoudre ? Changement climatique, crise énergétique, pollutions diverses, nécessitent en effet bien plus qu’une réorientation de un ou deux % de nos recettes fiscales. L’unanimisme de façade ne cache t-il pas l’impuissance du politique face à des enjeux qui concernent tout notre système économique et le mode de vie de tous les habitants de la planète ?
Après avoir reconnu la validité des inquiétudes, notamment suite au dernier rapport du GIEC, les grands partis sont revenus au fondement de leur idéologie commune : la croissance de la richesse à travers la croissance de la production de biens de consommation. Le débat a vite été recentré sur les mécanismes de régulation du capitalisme que l’État accepte ou non de faire ; un peu plus de redistribution pour la gauche, un peu plus de sécurité pour la droite. Pourtant, Dominique Voynet, Corinne Lepage et José Bové proposent, chacun à leur manière, un modèle de société qui tient fortement compte de ces questions. Le débat sur la cohérence et l’efficacité de leurs propositions n’a pas vraiment lieu. Les "grands" candidats et les médias n’en parlent pas, estimant que les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs ne sont plus intéressés par cette question. Les sondages d’opinion qui accordent 7% à 8% d’intentions de vote à l’ensemble de ces trois candidats justifient en partie cette position. Les Français, malgré leur début de prise de conscience, sont-ils vraiment convaincus qu’il faille profondément réorienter l’économie mondiale et changer nos habitudes au quotidien ?
L’équipe du Café Politique
Petit retour en arrière sur cette question : Quelle Terre laisserons-nous à nos enfants ?
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