Mercredi 15 juin à 20h45
Centre culturel des Mourlingues
Débat entre Agathe Roby et Corinne Vignon pour la campagne du second tour de l’élection législative de la troisième circonscription de la Haute-Garonne
Les principaux candidats à l’élection législative dans la troisième circonscription de la Haute-Garonne avaient donné leur accord pour participer à un débat de second tour avec les citoyens. Or, ce lundi matin 13 juin, Corinne Vignon s’est désistée, estimant qu’elle « a mieux à faire pour sa campagne  » et que « ce débat est inutile, car il a déjà eu lieu lors de l’élection présidentielle  ».
L’équipe du Café politique le regrette fortement. En effet, nous avons investi dans l’organisation de ce débat, qui nous semble essentiel pour la vie démocratique. Le face-à -face entre une candidate de Renaissance et une candidate de la NUPES aurait permis de mesurer la cohérence des programmes électoraux nationaux avec les enjeux locaux.
La démocratie ne peut se réduire à une élection tous les cinq ans. Le fait que les députés, qui ont essentiellement un rôle national, soient élus sur un territoire délimité permet justement de mieux interfacer les élus avec les citoyens. Nous pensions qu’il y avait au sein de tous les partis la volonté de dynamiser la citoyenneté et d’améliorer la démocratie représentative, force est de constater que cette ambition n’est pas partagée par tous ceux qui soutiennent le président de la République.
Balma le 13/06/2022
L’équipe du Café Politique
Après le choix du Président de la République, la France doit élire ses députés.
Les principaux candidats de la troisième circonscription de la Haute Garonne ont donné leur accord de principe pour un débat entre les citoyens et les candidats qui seront en capacité d’être au second tour.
En cette période de crises qui se succèdent, nous interrogerons les candidates sur leurs options sociales, économiques et politiques.
Organisation
20h30 Tirage au sort pour l’ordre de parole sur le premier thème. Ensuite on alternera. 20 minutes par thème environ. 2/3 minutes environ de réponse par candidate, le reste du temps sera pour des interventions de la salle et les réponses des candidates. Les questions peuvent aussi être des illustrations locales d’enjeux nationaux.
Le débat s’arrêtera à 23h / on abordera 6 thèmes
Une question préalable : se présenter rapidement en 1 minute. L’ordre de réponse sera repris pour le premier thème.
1) Le pouvoir d’achat, l’économie, les finances, l’énergie, l’inflation, les pénuries.
Les prix augmentent et les salaires et la croissance stagnent. Ce n’est pas ce que les économistes appellent de l’inflation et ça ressemble de plus en plus à de la stagflation. Pendant cette campagne électorale le gouvernement a choisi de freiner les augmentations de salaires et il a sorti le carnet de chèque, tantôt pour aider les plus démunis, tantôt pour ralentir l’augmentation du prix de l’énergie. Pensez-vous qu’il faut continuer cette stratégie ? Sinon que proposez-vous pour redonner du pouvoir d’achat aux classes populaires et moyennes ?
2) Les services publics.
La santé, la justice, l’éducation, la recherche, les transports en commun sont en difficultés. La capacité financière des territoires pour gérer correctement leurs compétences n’est pas au rendez-vous. Exemple : le métro de Toulouse, le RER Toulousain. A l’heure du quoiqu’il en coà »te ne sommes-nous pas en train d’endetter la France et de laisser dépérir nos services publics fondamentaux, qui sont pourtant la base du principe d’égalité dans notre République et qui constituent l’ossature de notre qualité de vie à tous ?
3) La planification écologique, le climat, la biodiversité, la sobriété.
Les premiers bilans d’étapes des Plans Climat Air Energie Territoires ne sont pas bons, quand ils sont exigeants, (comme c’est le cas pour celui de Toulouse) ou sont un peu à côté de la plaque par rapport aux nécessités de la transition. La France et les territoires prennent comme indicateur l’émission de gaz à effet de serre produit localement à la place de l’empreinte carbone, cette option laisse de côté les 45 à 50% de CO2 importé. Cela va à l’encontre du dynamisme local car cela incite plutôt à importer des biens de consommation plutôt que de relocaliser la production. Que ce soit sur la biodiversité ou le climat, nous ne sommes pas sur une bonne trajectoire. Que comptez-vous proposer pour changer de cap ? Ou placez-vous le curseur entre solutions technologiques et sobriété ? De même quel est selon vous le partage entre la responsabilité individuelle et l’organisation collective de nos modes de vie ?
4) La réforme des retraites.
Le laboratoire d’économie de Sciences Po sous la houlette de Jean Hervé Lorenzi, Président par ailleurs du cercle des économistes, estime qu’il est inutile de faire une réforme des retraites et que l’âge de départ n’est pas un enjeu. L’enjeu principal étant le montant et la durée des cotisations. Pour ces économistes pourtant libéraux, il suffirait d’inciter les gens qui le peuvent à travailler un peu plus longtemps, en augmentant la valeur de la surcote pour ceux qui dépasse le nombre de trimestres, cela permettrait d’équilibrer les finances, y compris pour la fonction publique. Parler de l’âge de départ n’est-il pas qu’un enjeu de politique politicienne ?
5) La vie démocratique et institutionnelle.
Nos institutions sont excessivement pyramidales et bien loin de l’idéal démocratique car elles déresponsabilisent les citoyens par excès de représentativité et par manque de proportionnelle pour choisir les représentants. Que pensez-vous faire pour redonner du pouvoir et des responsabilités au peuple ?
6) Quel rôle dans sa circonscription pour une députée qui a une responsabilité nationale, mais qui est élue sur un territoire ?
Sur les enjeux nationaux, quelles sont vos priorités, les commissions qui vous intéressent le plus, les projets que vous portez personnellement ?