Notre "salut" passe t-il par la croissance ?.
Lundi 15 mai 20h45
Salle de réception du stade de Balma
Malgré la crise énergétique la croissance mondiale est toujours évaluée à 4,9% pour 2006. La Chine avec ses 10,2 % est la locomotive du productivisme, l’Europe est un peu à la traîne, mais tous ses dirigeants essayent de maintenir les 3% d’augmentation annuelle du PIB, seul remède, paraît-il, pour améliorer la situation du marché de l’emploi et pour maintenir nos acquis sociaux. Consensus entre les grands partis de droite et de gauche, qui ont plutôt des divergences sur la manière d’obtenir cette croissance et sur la répartition des fruits qu’elle est censée produire.
La croissance du PIB a même réussi à se faire identifier au progrès, ce qui explique que pendant longtemps seuls les nostalgiques de la lampe à huile et de la marine à voile pouvaient porter un discours critique. Certains regrettent l’époque où la production était essentiellement localisée, dominée par les petits propriétaires, les artisans, les petites entreprises familiales et la distribution associée au petit commerce, mais la majorité a su s’adapter avec plus ou moins de profit à la mondialisation, à la production de masse et à la distribution par des hypermarchés.
Depuis quelques années la critique d’un choix d’une croissance tous azimuts vient d’un autre constat : dans un monde fini la consommation de matières premières et la production d’objets de consommation ne peut pas croître indéfiniment.
Soit on peut continuer comme avant et attendre le jour où la nécessité nous obligera à abandonner notre modèle économique. En profitant, évidemment, le plus longtemps possible de ses bienfaits (abondance, confort, santé, loisirs....), quitte à laisser les pays les plus pauvres et les catégories sociales les plus faibles décrocher "du convoi de marchandises". Soit on essaye d’améliorer son fonctionnement en tenant compte des contraintes environnementales ; c’est le choix du développement durable. Choix défendu au moins théoriquement par de plus en plus d’instances internationales. (cf. le protocole de Kyoto, Agenda 21, etc....) et dont on retrouve souvent la trace dans les récents textes de lois français ou dans les directives européennes. Pour l’instant, on a plus l’impression d’avoir affaire à une nouvelle langue de bois qu’à une vraie volonté de changement de cap. Soit on se prépare à une décroissance soutenable. Maintien, voire augmentation de la qualité de vie, mais abandon de cette logique qui associe le bonheur de l’humanité à la quantité de biens de consommation produits. Cela implique de repenser nos indicateurs économiques mais aussi et surtout l’ensemble du fonctionnement de la société au niveau mondial.
Pour participer à notre réflexion, nous avons invité Patrick Chinestra et Sébastien Acquier qui représentent à Toulouse la motion UTOPIA du parti socialiste, motion qui s’inscrit dans une critique radicale du culte de la croissance.
C’est sur ce thème, carrefour entre la réflexion de fond et les questions posées par l’actualité immédiate, que nous vous invitons à débattre ce lundi 15 mai.
L’équipe du café Politique
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La salle de réception du stade de Balma se trouve derrière les tribunes du stade au premier étage. Le stade est près de la sortie de la rocade N°16 (Balma / Soupetard) au premier Rond point en direction de Balma. Il y a un grand parking à l’entrée du stade. Avenue des Aérostiers Balma France
Pour des renseignements ou pour donner l’adresse d’amis qui veulent suivre nos activités écrire à : fsp@cict.fr ou téléphoner au 05 61 24 44 59
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