Les jeunes et l’emploi.
Lundi 6 mars 20h45
Salle de réception du stade de Balma
Poussé par les vents puissants de l’idéologie ultralibérale et dopé par sa rivalité avec Nicolas Sarkozy, le Premier Ministre Dominique de Villepin, s’est attaqué frontalement au droit du travail.
La droite reconnaît qu’il y a un problème avec l’emploi des jeunes, à part quelques privilégiés, ils n’ont pas vraiment accès au CDI et ils sont soit chômeurs, soit stagiaires, soit en CDD. Adapter le droit, pour augmenter la flexibilité, c’est globalement favoriser l’intégration des jeunes au monde du travail. En effet, pour le patronat, c’est l’excès de rigidité de notre droit qui freine les créations d’emploi. Si les statistiques pouvaient indiquer une amélioration de un ou deux pour cent, sur l’emploi des moins de 26 ans, ce serait parfait pour l’élection de 2007...
Pour la gauche, une fois de plus, le détricotage de l’État providence favorise la précarité sans apporter de réelles améliorations économiques. S’il y a baisse du chômage, elle sera liée au départ des papys boomers. La solution consiste à dynamiser les entreprises publiques et privées, par la relance de l’investissement et de la consommation. La compétitivité devant être assurée par la qualité de la recherche et de la formation plutôt que par la dégradation des conditions d’emploi.
Du côté des parents, c’est l’inquiétude, les difficultés de début de carrière de leurs enfants s’éternisent. Si notre société parle toujours de croissance, la période de progrès tous azimuts semble bien révolue. Les écarts de revenus entre les jeunes et les cinquantenaires ne font qu’augmenter, heureusement que les solidarités familiales permettent encore pour l’essentiel de faire face à des situations souvent fort difficiles.
Chez les jeunes, c’est un peu la désillusion sur le rendement réel des études, qui devaient les conduire à des situations professionnelles correctes. Comme pour le CIP, du temps de Balladur, ou en 1995 avec Juppé, la jeunesse se réveille. Elle redécouvre une fois de plus que la politique nationale ne peut pas se résumer à la mise en scène médiatique du futur duel électoral de la présidentielle..
C’est sur ces questions de fond que nous vous invitons à débattre ce lundi 6 mars. Pour nous aider dans notre réflexion, nous avons invité des étudiants en lutte contre le CPE.
Le Café Politique.
vendredi 3 mars 2006