Déficit de la sécurité sociale, entreprises publiques en difficultés, privatisations, inquiétudes dans le système scolaire et universitaire, réformes qui mijotent, etc...
Un sujet d’actualité pour le prochain Café Politique :
Le modèle social français
Jeudi 03 novembre 20h45
Salle de réception du stade de Balma
Le modèle social français est né après guerre, inspiré par les propositions du Conseil National de la Résistance. Un compromis, pas toujours facile à mettre en place entre d’un côté les républicains de droite (les gaullistes) et de l’autre l’ensemble de la gauche, a permis de faire émerger pendant les "Trente Glorieuses" un modèle social particulièrement bien adapté à cette période de forte croissance. Un État fort qui participait énergiquement au développement économique, qui gérait avec talents des services publics et qui assurait conjointement avec les entreprises et les syndicats une protection sociale importante. L’école, outre sa mission d’enseignement, était le moteur principal de l’ascenseur social et de l’intégration des immigrés. A partir des chocs pétroliers de 1974 et de 1979 et la montée du chômage, ce modèle a commencé à affronter de sérieuses difficultés..... 60 ans après la fin de la guerre beaucoup parlent de cette spécificité française, qui est pourtant plus relative que l’on veut bien le croire, comme d’un archaïsme qui nous handicape. La République centralisée et protectrice laisse petit à petit la place à une entité démocratique, décentralisée quasiment autogérée par le "marché" . Si la droite libérale, qui a le vent en poupe au niveau mondial, n’attend que le feu vert des électeurs pour carrément jeter aux orties les restes du modèle, nos gouvernants, plus ou moins héritiers de la tradition gaulliste, ont quelques remords et se contentent pour l’instant de "l’euthanasier" plus ou moins discrètement. La gauche hésite, faut-il défendre pied à pied tous les acquis sociaux, ou proposer des réformes innovantes et compatibles avec les évolutions de nos partenaires européens ? La critique sans concessions des nombreux dysfonctionnements actuels ne risque t-elle pas de donner des munitions aux ultras libéraux ?
Va-t-on redynamiser la puissance publique et faire évoluer positivement notre protection sociale, ou pour des raisons de concurrence économique, va-t-on finir de détricoter ce qui a été la fierté de l’après guerre ?
Nous vous invitons à en débattre avec nous.
Le bureau du Café Politique
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