Débat organisé par le Café Politique et l’APCVEB
Association de Protection du Cadre de Vie et de l’Environnement Balmanais
Lundi 21 janvier
20h45 Salle de réception du stade de Balma
Invités : Mariette Sibertin-Blanc et Jean-Marc Zuliani
La moitié de l’humanité vit dans les villes, et à l’horizon 2040 nous allons vers plus de 6 milliards de citadins. Les villes sont le produit d’une histoire longue et complexe, avec un développement souvent plus lié à une auto-organisation économique et sociale qu’à une volonté politique. Les mécanismes de régulation existent cependant par l’imposition de normes dans les constructions et de règles d’urbanisme tant au niveau national qu’au niveau local. Les élus locaux peuvent non seulement participer à la régulation mais aussi promouvoir des grands projets urbains.
Pendant longtemps l’accent était mis, par les responsables politiques locaux, sur l’efficacité économique, notamment sur la nécessité de garantir la mobilité, sur les risques sanitaires et sur les constructions de prestige à vocation culturelle, sportive ou politique. La croissance des villes a accompagné les grandes transformations de l’humanité. La ville moderne produite par la révolution industrielle et théorisée par la charte d’Athènes est depuis quelques années confrontée à de profondes contradictions. Ségrégation sociale, violences urbaines, pollution, gabegie énergétique, réchauffement climatique ont conduit dans les années 1980/1990 à repenser la ville. La conférence de Rio a formalisé le concept de développement durable et la charte d’Aalborg en 1994 a initié le réseau des villes durables. Penser global, agir local se traduit par un dialogue entre citoyens et scientifiques. Auprès du tandem traditionnel élus/ professionnels de l’urbain, les comités de quartier, les associations et les agendas 21 locaux sont devenus des acteurs clés de la politique urbaine. Gérer une ville aujourd’hui exige de tenir compte de contraintes planétaires et de faire fonctionner la démocratie locale.
L’émergence des contraintes environnementales mondiales ne doit pas pour autant faire oublier que la ville dépend aussi des choix d’aménagement du territoire, faits par la Région, l’État ou l’Europe. La création d’une université ou d’une ligne de TGV, la suppression d’un hôpital ou d’un tribunal sont des décisions qui dépassent le cadre de la ville mais qui influent largement sur la qualité de vie des habitants.
Nous vous invitons ce lundi à venir réfléchir à cette nouvelle manière de penser la ville. Comment démocratiquement articuler efficacité économique, justice sociale, développement culturel et qualité de vie, dans un contexte environnemental difficile ? Cela mérite bien une soirée en cette période électorale. Pour nous aider dans notre réflexion nous avons invité Mariette Sibertin-Blanc et Jean-Marc Zuliani Maîtres de Conférences à l’université de Toulouse le Mirail et membres du CIEU, laboratoire de recherche qui travaille entre autre autour de la question du développement urbain durable.
dimanche 2 mars 2008, par Annie-Claude Verchère
mardi 22 janvier 2008, par Renaud Laurette
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