Lundi 18 mai 20h45
Salle Marie Laurencin Balma
Invitées :
Sinda Haouès-Jouve, Maître de conférences en Urbanisme et Aménagement et
Julia Hidalgo, Chargée de Recherches au CNRS.
LISST-Cieu, laboratoire du Labex SMS
Le Café Politique et l’Association de Protection du Cadre de Vie et de l’Environnement Balmanais, http://apcveb.free.fr/v5/, invitent les Cafés Savoirs de l’Université Toulouse Jean Jaurès.
Après bien des débats, un large consensus existe maintenant sur la réalité du changement climatique. L’ampleur du réchauffement va dépendre en grande partie de la capacité de l’humanité à maîtriser l’effet de serre. Si dans un premier temps la stratégie d’atténuation de la production de gaz à effet de serre a semblé prioritaire, nous sommes déjà dans la nécessité d’envisager les mécanismes d’adaptation aux effets du changement en cours. Plusieurs villes dans le monde, comme Venise ou Saint Louis du Sénégal, se battent depuis quelques années contre la rapide dégradation du littoral et la montée des eaux. Si la métropole toulousaine n’est pas directement concernée par cette problématique, celle des îlots de chaleur pendant les périodes caniculaires nous concerne pleinement.
Les grandes villes modernes doivent relever des défis importants. Comment faire pour faciliter l’efficacité des déplacements sans produire de la pollution et du CO2 ? Un exemple sur la complexité des arbitrages à venir : sur le site http://www.tisseo.fr on peut lire que la quantité estimée de CO2 émis par un trajet centre-ville / aéroport est de 1176 grammes avec la navette contre 104 grammes pour le tramway, soit 10 fois moins, alors que les temps respectifs sont de 36 minutes et 44 minutes.... sans parler de la voiture individuelle. Il va donc falloir rapidement adapter la ville aux contraintes imposées par les politiques d’atténuation.
Les formes urbaines des grandes agglomérations ont beaucoup d’inertie, cela ne doit pas empêcher de faire des efforts pour reconstruire intelligemment la ville lorsque existent des possibilités de renouvellement. Le modèle pavillonnaire qui s’est développé avec l’usage de la voiture individuelle dans les années 70/80 n’est plus soutenable et il faut dans le périurbain trouver des nouvelles formes urbaines capables de maintenir la qualité de vie tout en préservant l’environnement.
La ville de demain se pense aujourd’hui, et les divers textes juridiques comme le Scot ou le PLUi doivent au plus vite intégrer les nouvelles contraintes environnementales et sociétales.
Les deux chercheuses invitées travaillent notamment sur le projet MApUCE dont voici la description sur le site du Centre National de Recherches Météorologiques.
"Le but du projet MApUCE consiste à intégrer dans les politiques urbaines et les documents juridiques les plus pertinents des données quantitatives de microclimat urbain, climat et énergie.
On s’attachera tout d’abord à obtenir ces données quantitatives, pour n’importe quelle ville de France et ce jusqu’à l’échelle des quartiers, à partir de simulations numériques, puis à définir une méthodologie pour les intégrer dans les documents juridiques et les politiques urbaines.
Objectif n°1 : Définir une stratégie de modélisation, à partir de bases de données nationales et à l’échelle de la France, du microclimat urbain, de la consommation d’énergie liée aux bâtiments et du comportement énergétique des habitants et usagers.
Objectif n°2 : proposer une méthodologie d‘intégration dans les procédures juridiques et les politiques urbaines de données quantitatives de microclimat urbain, climat et énergie."
La salle Marie Laurencin, 6 route de Mons, est la salle la plus près de la route du groupe scolaire éponyme. Voir : http://www.openstreetmap.org/way/18...
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