Le Café Politique

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  Cahier de doléances et de propositions.

vendredi 25 janvier 2019, par Gerald VEIRIER D AIGUEBONNE

Je suis retraité, je veux vivre dignement ma retraite, je veux un avenir heureux pour mes enfants et petits- enfants, pour la jeunesse, dans une société de justice et de progrès social, de respect de l’environnement et de paix.

Je pense pour cela qu’une autre répartition des richesses est la solution fondamentale pour répondre aux immenses besoins des femmes et des hommes de notre pays et de l’humanité.

Il faut remettre l’Humain au cœur de l’économie et de la société. Je pense qu’Il faut une justice sociale et fiscale pour répondre aux inégalités multiples que nous connaissons dans de nombreux domaines, pour combattre la pauvreté, en prenant en compte les questions du pouvoir d’achat, des salaires, des retraites, des minimas sociaux, du logement, des transports, la transition écologique.

Il faut reconquérir une Sécurité Sociale du 21 ème siècle répondant aux besoins de santé, de retraite, de la famille d’aujourd’hui Mon, du vieillissement de la population.

Il faut une autre réforme de la fiscalité avec des impôts progressifs et proportionnels en fonction des revenus, en s’attaquant au coût du capital et non à celui du travail, car c’est le travail qui crée les richesses.

Je pense également qu’il faut reconquérir une véritable politique industrielle intégrant les aspects sociaux et environnementaux, créatrice d’emplois qualifiés et bien rémunérés, s’attaquer à la précarité, reconnaitre les diplômes, mettre en place une « sécurité sociale professionnelle » garantissant des droits collectifs aux salariés dès l’entrée et pendant toute leur activité.

Il faut un statut pour les 16 millions de retraités garantissant des droits collectifs car ils restent des salariés dispensés d’activité mais utiles à la société dans de nombreux domaines.

Il faut arrêter la course aux armements, aux armes nucléaires, baisser le budget de la défense, reconvertir les entreprises vers des activités civiles et utiles, œuvrer pour la paix.

Il faut une politique migratoire respectueuse des personnes, du droit d’asile, solidaire, partagée en Europe, avec des aides constructives pour un développement durable des pays et un règlement des conflits sous l’égide de l’ONU.

Il faut développer la démocratie participative au plus près des citoyen-ne-s , sous toutes ces formes du local au national, dans l’entreprise et sur les territoires, avec par exemple le référendum d’initiative populaire, la complémentarité entre démocratie représentative et directe, plus globalement passer à une VIème république.

Pour tout cela toutes les solutions et les propositions doivent être examinées dans le cadre des différents débats et déboucher sur des mesures concrètes car les moyens financiers existent en France, 5ème puissance mondiale.(*)

Propositions.

Je propose que le smic soit porté à 1800 euros brut par mois, la suppression de la hausse de la CSG pour tous les retraités et l’augmentation des pensions.

En priorité un rattrapage immédiat de 300 euros par mois pour tous les retraités.

• La revalorisation des retraites au 1er janvier et indexée sur l’évolution du salaire moyen.

• Un minimum de retraite égal au Smic

• La restauration de l’assurance maladie, la suppression des dépassements d’honoraires.

• L’abrogation des mesures fiscales s’attaquant au pouvoir d’achat des retraités,avec le rétablissement de la demi- part pour les veuves et veufs et l’annulation de la fiscalisation de la majoration de pension des retraités ayant eu au moins trois enfants.

• L’instauration d’une loi prenant en charge l’autonomie financée dans le cadre de la Sécurité Sociale.

- Attribution de moyens humains et financiers pour la dépendance des personnes âgées notamment en EHPAD.

C’est possible en augmentant le financement des retraites par :

• L’augmentation des salaires et le développement de l’emploi (100 000 emplois, c’est 2 milliards d’euros de ressources supplémentaires).

• La suppression des exonérations des cotisations dites « patronales » et l’instauration d’une modulation de celles- ci dans le cadre de mesures favorisant le développement de l’emploi.

• La mise à contribution des revenus financiers des entreprises.

• L’élargissement de l’assiette des cotisations à l’épargne salariale (intéressement, participation…).

Le mode de calcul des cotisations sociales doit favoriser le développement de la masse salariale et non pas, comme c’est le cas aujourd’hui, inciter à la réduction des salaires et du nombre de salariés.

D’où l’idée d’une différenciation, d’une modulation du taux en fonction de la gestion de l’emploi. Ce mode de calcul doit aussi favoriser l’investissement productif et pénaliser la financiarisation.

Elles doivent être modulées en prenant en compte la totalité de la valeur ajoutée pour le calcul de la cotisation de l’entreprise, le taux applicable variant en fonction de la part des salaires dans cette valeur ajoutée.

- Il faut également donner les moyens humains et financiers pour des services publics de qualité et de proximité, re- nationaliser les autoroutes, améliorer et développer tous les transports publics avec une priorité pour le fret ferroviaire, desservir les déserts ruraux, complémentarité des modes de déplacement , par exemple sur notre commune entre bus et TAD avec gratuité des transports.

- Il faut une véritable réforme fiscale.

. S’attaquer au déficit public qui provient notamment des 20 milliards de dettes patronales, des 100 milliards de fraudes fiscales et des 200 milliards chaque année d’exonérations sociales et fiscales diverses aux entreprises, sans effet sur l’emploi et dans l’immédiat remettre l’ISF.

- Il faut le prélèvement à la source des multinationales qui transfèrent leurs bénéfices vers des paradis fiscaux, si les ventes en France d’une multinationale représentent 15% du chiffre d’affaires global alors 15% de ses bénéfices mondiaux seront imposables en France.

• Pour rembourser la dette, plus de 42 milliards d’euros d’intérêts sont versés aux marchés financiers par notre pays (soit la moitié du déficit public), il faut permettre aux états de se financer directement auprès de la Banque Centrale Européenne.

• Revoir les niches fiscales qui bénéficient aux plus riches pour orienter les aides vers une réelle utilité sociale, économique, environnementale.

• Aujourd’hui, par exemple, pour la TVA, un ménage avec un enfant et 20 000 euros de revenus consacre 10,6 % à cette taxe alors qu’un ménage identique avec 100 000 euros de revenus en consacre 6,3 %.

• Il faut revoir et réduire le taux normal de TVA de 20 % à 15 % et supprimer la TVA sur les produits de premières nécessités.

• Oui l’impôt est utile et il doit être plus juste, il sert par exemple pour nous soigner (5 jours d’hôpital c’est 6 500 euros), pour éduquer nos enfants (une année de lycée c’est 10 200 euros), pour la protection de nos vies et de nos biens (une sortie des pompiers c’est 500 euros)…

- Il faut donner aux collectivités territoriales les moyens financiers pour accomplir leurs missions de services publics.

- Les moyens existent pour répartir autrement les richesses.

En France

- L’an passé, les entreprises du CAC 40 ont réalisé près de 94 milliards d’euros de profits, soit le même niveau que 2007.

- 57 milliards d’euros versés aux seuls actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2018 (en hausse de 62% en 10 ans).

- La rémunération individuelle moyenne des patrons du CAC 40 atteint 5 millions d’euros par an, soit plus de 280 années de Smic. Cette augmentation de 14 % est la plus forte sur les dix dernières années.

- Pour les patrons des 120 plus grandes entreprises, la rémunération individuelle moyenne annuelle s’établit à 3,8 millions d’euros pour 2017, soit 214 années de Smic avec une hausse de salaire de 10 %..

- Selon les ONG Oxfam et Basic, les groupes du CAC 40 ont redistribué depuis 2009 à leurs actionnaires 67,4 % de leurs bénéfices, au détriment des investissements (27,3 %) et des salariés (5,3 %), soit deux fois plus que dans les années 2000.

- 100 milliards d’euros annuels d’évasion fiscale.

- 200 milliards d’euros annuels d’aides aux entreprises.

- En 2019 le CICE aura disparu, transformé en baisse pérenne de cotisations sociales pour les entreprises, avec toutes les conséquences négatives sur notre Sécurité Sociale, ce dispositif aura alors ponctionné les finances publiques de près de 100 milliards depuis sa création sans effet réel sur l’emploi.