Le Café Politique

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  Pour une décroissance intelligente.

mardi 2 mai 2006, par Joseph Saint Pierre

Les débats autour de la décroissance débouchent très souvent sur un questionnement binaire ou ce que l’on nomme parfois une dichotomie. Cela est vraisemblablement lié au nom même de décroissance qui s’oppose assez facilement à celui de croissance, mais pour bien des situations cela risque d’être extrêmement réducteur. Par exemple il me semble nécessaire de réduire la production d’électricité, tant par des centrales thermiques classiques (charbon, gaz) ou thermonucléaires, mais cela ne veut surtout pas dire qu’il faille abandonner toute production d’électricité, une attitude binaire ou dichotomique revient souvent à dire soit on accepte le progrès en augmentant la production d’électricité soit on revient à la bougie pour l’éclairage. En ce qui concerne l’éclairage je considère que les ampoules à (très) basse consommation offrent des avantages importants, durée de vie et surtout diminution du chauffage. Sur un problème aussi simple que celui de l’éclairage il est facile constater que la présentation dichotomique est caricaturale, il est envisageable d’avoir une décroissance de la consommation énergétique pour obtenir de l’éclairage tout en ayant une croissance de la quantité d’éclairage électrique, par ailleurs il me semble important d’utiliser correctement l’éclairage naturel (le soleil) en utilisant des techniques de construction traditionnelles ou modernes. Des raisonnements similaires peuvent être appliqués à divers domaines d’utilisation de l’énergie et de manière plus générale aux questions posées par la décroissance. Par exemple la consommation alimentaire, il me semble difficile d’évaluer totalement celle-ci sachant que subsiste de la production familiale, fruits et légumes dans un jardin par exemple, la décroissance pourrait s’accompagner d’un certain renouveau de telles pratiques. Il est difficile de mesurer toutes les activités non marchandes des individus mais qui pourraient y être intégrées, par exemple faire la cuisine, des confitures, du bricolage etc... La croissance économique est mesurée avec l’argent, la décroissance pourrait s’accompagner d’un accroissement important global des activités non rémunérées.

Il me semble important d’arriver rapidement à une décroissance forte de la consommation d’énergie fossile (pétrole, gaz, charbon etc...) mais aussi éviter l’utilisation du nucléaire ; mais je ne veux pas relancer ce débat. De nombreux partisans de la décroissance sont plutôt d’accord avec ces principes, même si il y des divergences sur la primauté de l’abandon. Si on accepte l’idée qu’il faut diminuer fortement la consommation énergétique, le problème le plus important me semble être comment y arriver. J’ai l’impression qu’il y a souvent deux voies présentées, premièrement la modification des comportements individuels, si tout un chacun perçoit les enjeux et modifie ses pratiques, la décroissance pourra s’amorcer, deuxièmement les actions collectives, politiques. Je pense qu’il s’agit là d’une dichotomie trop simpliste. Le niveau politique peut être mondial, international, national, régional, local et d’autres niveaux intermédiaires peuvent être abordés. Je pense avoir une très faible dépense énergétique, essentiellement parce que je me déplace presque exclusivement à pieds, (25 km par jour) et que j’utilise très peu d’appareils électriques, des ampoules basse consommation, etc... Je me rends compte qu’il est très difficile de modifier le comportement dans une copropriété ou dans le service où je travaille. Quotidiennement j’assiste à un gaspillage énergétique dans l’université où je travaille, le campus de Rangueil que je fréquente presque tous les jours me semble très mauvais d’un point de vue énergétique et très éloigné des objectifs de la décroissance. Le campus est le domaine quasi exclusif de la voiture les autres moyens de transports y sont méprisés, absence quasi-totale de trottoirs, les rares existant servent souvent de parkings et quelques malheureuses pistes cyclables. Il n’y pas de collecte sélective des déchets, il y a de nombreux bâtiments et toujours de nouveaux sont prévus, les notes de gaz, électricité augmentent toujours etc... Il me semble très difficile de modifier une telle situation, l’université semble indépendante du reste de la ville. Il est impossible de détailler tous les problèmes de gaspillage et de surconsommation dans l’université, mais je prends cela comme exemple de situation intermédiaire entre le niveau individuel et les niveaux globaux politiques. De manière plus générale l’expansion et l’étalement de l’aire urbaine de Toulouse dépend en partie des décisions académiques, universités, recherche, grandes écoles, etc., nouveaux campus, agrobiopole, canceropole, aerocampus. Il me semble qu’il y a une fuite en avant immobilière. Le service dans lequel je travaille devrait être transféré d’ici quelques années dans un nouveau bâtiment pour avoir plus de place alors que nous en avons déjà très largement assez, à mon humble avis. En tant que partisan de la démarche de la décroissance je trouve qu’il est pratiquement impossible de réagir face à des décisions qui me concernent directement dans ma vie quotidienne professionnelle. La ville de Toulouse, comme de très nombreuses commune a mis en place un "Agenda 21" http://www.agenda21-toulouse.org/ et par ailleurs certaines initiatives timides montrent qu’il y a une volonté affichée d’aller vers un "développement durable" en tant que citoyen j’ai l’impression, peut être illusoire, de pouvoir m’exprimer sur l’urbanisme toulousain alors que je n’ai aucun moyen d’émettre la moindre opinion sur l’urbanisme universitaire. Attention je ne veux pas présenter en détail cette situation mais je veux la prendre comme exemple permettant de démonter la dichotomie, niveau individuel/niveau global, le niveau global se décompose en de très nombreux niveaux qui ne sont pas nécessairement emboîtés.

Je pense que les individus sont trop souvent impliqués sur le plan national et pas assez sur les divers niveaux locaux, en ce qui concerne l’énergie, je suis agacé par l’expression "la politique énergétique de la France", de manière implicite beaucoup de gens considèrent que c’est le seul niveau pertinent pour aborder un tel sujet. À mon avis, surtout en ce qui concerne les consommations il y a beaucoup d’éléments locaux ou régionaux, les transports dans l’agglomération de Toulouse me semble être typiquement un sujet local important à aborder dans une perspective de décroissance. Je pense qu’il faut favoriser les modes de déplacements ne consommant pas d’énergie autre qu’humaine, marche, bicyclette, patins etc..., ainsi que les transports en commun électrique train, tramway, trolley. Il ne s’agit pas non plus de détailler tous les aspects de la politique urbaine locale, je cite à cela pour expliquer mon point de vue sur la nécessaire prise en compte des divers niveaux locaux, régionaux pour appréhender des questions relatives à la décroissance. Les pratiques individuelles visant à diminuer les consommations sont plus faciles à mettre en oeuvre si le contexte local le permet, utiliser la bicyclette est une très bonne chose à condition que cela ne soit pas dangereux, franchement désagréable, ou trop long de circuler avec un tel moyen. J’ai écouté le 18 mars l’excellente émission "Terre à terre" de Ruth Stegassy consacré à la ville de Fribourg-en-Brigsau, ville allemande ayant une politique très intéressante en matière d’habitat et de transport. Cette émission peut être encore écoutée sur le site de l’émission jusqu’au 18 mai http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/terre_a_terre/ Un des intervenants de Fribourg a souligné ce que l’on peut appeler le centralisme français qui rend difficile les initiatives locales.

Fribourg semble être un modèle pour les adeptes de la décroissance mais je vois très mal comment Toulouse pourrait suivre l’exemple. Dès qu’il est question de tels sujets surviennent les mesures à prendre sur le plan national et la fameuse politique énergétique de la France. Par ailleurs il me semble évident les enjeux relatifs au débat croissance/décroissance sont planétaires, les gaz à effet de serre où les conséquences de Tchernobyl montrent que les frontières des états sont dérisoires. Le débat pour ou contre le nucléaire est très fortement biaisé, le nucléaire ne peut certainement pas être une solution aux problèmes énergétiques mondiaux si on considère que des très nombreux pays en sont indignes.

Un certain nombre de gens se réfèrent à la formule célèbre de Jacques Ellul « penser global, agir local », si la formule me semble intéressante elle ne doit pas empêcher de penser local. Il me semble important d’avoir des lieux de discussion, de réflexion que ce soit dans des cafés, dans des réunions ou sur des forums, listes sur Internet. Mais, à mon avis il doit y avoir aussi la place pour une pensée locale ou plutôt fortement orientée vers les problèmes locaux. La croissance démographique et spatiale de l’agglomération toulousaine est extrêmement forte et l’agglomération joue, d’après moi un rôle important dans la croissance de la consommation des ressources. La ville de Toulouse était connue dans les années 1950 pour être le plus grand village de France, la commune avait la plus grande surface cultivée et le plus grand nombre d’agriculteurs du département, la banlieue était essentiellement rurale ; en l’espace de 50 ans la ville est devenue mégalopole et les campagnes environnantes ont été transformées en banlieue urbaine et suburbaine c’est en grande partie pour l’aire urbaine de Toulouse qu’a été introduit le terme de rurbain pour désigner des habitants de la campagne venant travailler en ville et ayant un mode de vie urbain avec de très longs déplacements.

L’agglomération se caractérise par un très grand nombre de grandes surfaces commerciales, hypermarchés et galeries marchandes, le Carrefour Portet reste un des plus grands magasins d’Europe et à l’heure actuelle se prépare l’ouverture à Plaisance du Touch d’une gigantesque zone commerciale nommée les Portes de Gascogne. La croissance urbaine de Toulouse est en grande partie au succès de l’industrie aéronautique, succès qui a un très grand rapport avec les problèmes de la croissance mondiale, l’avion étant le mode déplacement qui consomme le plus. Les produits alimentaires consommés par les toulousains viennent de plus en plus loin malgré l’existence de producteurs locaux, de marchés ou des AMAP. L’agglomération veut se doter d’un nouveau contournement routier et d’un deuxième aéroport, cela dans une optique de croissance toujours plus grande de la démographie, de l’activité économique et de la consommation. De manière générale le mode de vie des banlieues pavillonnaires me semble caractéristique de la modernité individualiste mais le cas toulousain offre est un cas intéressant du point de vue de la croissance. Défendre l’idée de décroissance économie, c’est, d’après moi, aller à contre courant de l’évolution de l’agglomération toulousaine. Proposer des perspectives de décroissance soutenable me semble louable mais je me demande comment appréhender la situation d’une agglomération qui se vante de son dynamisme et de sa croissance. Je reproche un petit peu aux adeptes de la décroissance d’être trop dans les débats de haut niveau et pas assez dans les enjeux locaux.

La croissance est souvent perçue de manière purement économique en oubliant certaines dimensions, je pense que le culte de la croissance économique a un rapport avec le culte des performances sportives. Le sport n’est pas une invention récente puisqu’il y avait des compétitions dans l’antiquité, notamment les jeux olympiques mais il me semble qu’il y a des différences très importantes entre le sport moderne et le sport antique, notamment en raison des mesures, des records mais aussi des liens de plus en plus important avec l’argent, la publicité, la consommation. Le sport moderne est très différent du sport antique surtout pour des raisons liées à la valorisation moderne de l’individu, les notions de réussite, d’exploit, de dépassement de soi existaient sans doute mais il me semble qu’elles sont devenues essentielles chez l’individu moderne. J’ai l’impression que les métaphores sportives sont très souvent utilisées pour parler d’économie. Par ailleurs le sport occupe de plus d’espace dans la société notamment dans les espaces nouvellement urbanisés, je pense qu’une caractéristique des banlieues se trouve dans l’importance des terrains de sport, la maison idéale de banlieue est dotée d’équipements sportifs et souvent d’une piscine. Je ne connais pas les statistiques précises mais de nombreux terrains agricoles des zones proches des villes sont transformés en terrains de sport ou en zone de loisir sportif. Les grandes manifestations sportives sont l’occasion de grands déplacements et de fortes consommations, les vedettes sportives deviennent parfois des références tant pour les revenus que pour donner leur avis sur le monde. De manière très locale j’ai perçu l’importance des sportifs de haut niveau dans l’université, sur un carton d’invitation très récent figuraient deux personnages en photographie, Paul Sabatier, prix Nobel de chimie qui a donné son à l’université et un joueur du Stade Toulousain étudiant dans la filière STAPS (sports), si l’université ne favorise pas les déplacements à pieds ou à bicyclette elle accorde une très grande importance aux sportifs de haut niveau. Il est très difficile de critiquer la place du sport dans la société, je m’abrite derrière l’ouvrage d’un philosophe toulousain, Robert Redeker "Le sport contre les peuples". Je pense que la critique de la croissance économique a un rapport avec la lutte contre l’emprise du sport.

La représentation de l’individu moderne tourné vers la réussite et le dépassement de soi existe dans les sciences humaines et sociales, le concept d’estime de soi, abondamment utilisé en psychologie et je pense qu’il a un rapport important avec les représentations d’un individu en progrès économique, social, personnel. L’idée qu’il faut gagner plus d’argent, posséder plus de biens, pouvoir consommer plus semble aller de soi pour tout un chacun sous peine d’être qualifié de perdant, on utilise souvent l’expression anglaise "loser". Cela correspond certes au discours "ambiant" mais, à mon avis, cela se retrouve dans le discours académique sur l’humain. Plaider pour la décroissance c’est aussi arriver à défendre une certaine absence de réussite ou plutôt arriver à déconstruire le discours d’une réussite fondée sur l’acquisition de richesse. Cela soulève apparemment un problème pour faire valoir le concept de décroissance, les tenants de la croissance semblent occuper le devant de la scène, une bonne partie des télévisions, radios, journaux vivent de la publicité et font l’apologie de la consommation et de la croissance. Tenir un discours opposé à la croissance semble devoir nécessairement passer par des voies alternatives.

Un des points les plus délicats par rapport à la décroissance concerne l’accusation d’obscurantiste dont elle peut être parfois taxée, souhaiter la décroissance peut être assimilé à refuser le progrès et rejeter la science. En tant que scientifique je suis parfois gêné par des positions opposées à la science d’une manière que je qualifie de caricaturale car trop globale. la science et la technologie sont associées à des objets dangereux, destructeurs ou potentiellement dangereux, bombes, centrales nucléaires, OGM etc... Il s’agit là aussi d’un trop débat, mais je pense que la décroissance économique pour être soutenable devrait s’accompagner d’un renforcement des savoirs scientifiques au moins de certains. À titre d’exemple je pense que l’agriculture qualifiée de biologique peut profiter de recherches en botanique, entomologie etc. et contribuer à une diminution de la consommation énergétique, d’engrais, de pesticides, ce qui correspond à une décroissance économique. Il en est de même des énergies renouvelables, elles peuvent profiter de certaines de recherches scientifiques. D’un autre côté l’abandon de certaines techniques ne pourra pas se faire brutalement et nécessitera très longtemps la maîtrise de savoirs, voire leur amélioration, le cas typique est le nucléaire, l’abandon du nucléaire nécessitera des connaissances très sérieuse pour s’occuper du démantèlement des centrales, de la gestion des déchets, des protections des retombées etc. De manière plus générale je pense que la décroissance économique devrait s’accompagner d’une revalorisation des savoirs et certainement pas d’un retour au mythe des bons sauvages ignorants vivant en harmonie avec la nature.

J’ai l’impression que les défenseurs de la croissance économique ont en général une perception historique à très courte distance, l’exemple du pétrole me semble caractéristique, celui ci a commencé à être exploité industriellement vers 1860 ce qui est relativement récent et les perspectives annonçant qu’il y a du pétrole pour 50 ou 80 ans sont parfois considérées comme rassurantes. J’ai l’impression que le monde moderne vit à très court terme, l’historien François Hartog a créé le néologisme "présentisme" pour désigner la survalorisation du temps présent qui semble être une caractéristique du monde contemporain. J’ai l’impression que cela s’accompagne du développement de l’image, de l’audiovisuel, de la communication et peut être d’un certain déclin de l’écrit et donc de l’histoire ancienne. Je pense que pour rendre la décroissance soutenable il serait préférable d’étudier l’histoire non pour s’en servir comme modèle mais en guise d’éclairage. Il s’agit là aussi d’un thème impossible à développer rapidement mais qui me semble essentiel, l’adjectif "durable" est très souvent utilisé et je pense que les débats entre partisans de la croissance et partisans de la décroissance il y a une différence d’échelle historique. Il y a peut être une dérive du système électoral, les enjeux évoqués dans les débats sur la croissance, décroissance concerne, à mon avis, les générations suivantes alors qu’ils peuvent être abordés dans une perspective d’échéance électorale, ou pour la durée d’un mandat. Je remarque au passage qu’il y a de nombreux cafés à Toulouse qui abordent des problèmes de société, il y a deux cafés philosophiques, un café géographique mais pas de café historique. La présentation des débats avec un éclairage historique est souvent difficile car elle peut demande trop de temps, une des exigences de la modernité est d’aller vite, de faire des interventions rapides brèves, il en est de même pour les contributions écrites...

Les volontés de croissance économique s’opposent souvent à la défense de la nature que soit le climat, les espèces animales végétales, la biodiversité, mais même les sols, l’espace etc. J’ai parfois l’impression que l’on met parfois en balance les intérêts de l’espèce humaine avec ceux du reste. Il y a là, à mon avis une dichotomie trop simple. Je pense qu’il existe une certaine continuité du vivant, je conseille assez systématiquement "l’éventail du vivant" de Stephen Jay Gould pour une approche du sujet, par ailleurs le sous-titre du livre est "Le mythe du progrès", et l’auteur y aborde des thèmes très proches du débat sur la croissance. Les maladies qui se transmettent entre espèces, dont la grippe aviaire est un exemple d’actualité, montrent que les distances entre espèces sont souvent survalorisées. Le découpage en deux catégories, humains, non humains est caractéristique de la modernité, en effet dans la plupart des civilisations il existe une troisième catégorie c’est à dire les divinités, pour les monothéismes, le dieu unique est en charge des humains mais aussi du reste ; dans le monde moderne sans dieu, les humains se sont implicitement attribué le rôle du divin des sociétés traditionnelles. Certes il existe des questions de morale, d’éthique dans le monde moderne mais on peut se demander quelle est leur place dans le débat sur la croissance. Je pense que le choix de la décroissance peut se justifier par des raisons éthiques mais c’est encore une fois un thème beaucoup trop vaste. Ce thème se retrouve à travers un aspect secondaire mais visible une sorte de conflit des générations, entre ceux qui ont vécu l’âge d’or de la croissance et ceux qui vont devoir subir les affres de la décroissance. Il s’agit là encore d’une dichotomie trompeuse, les questions posées par ce débat me semblent bien plus profondes que les échos qu’elles peuvent provoquer dans l’actualité et je doute qu’elles puissent être abordées avec toute l’attention qu’elles mériteraient.

Le seul point que veux retenir peut sembler anecdotique il concerne le danger des raisonnements dichotomiques qui ont trop souvent tendance à mon avis à simplifier dangereusement les problèmes. Dans le cadre de mes activités professionnelles j’ai souvent abordé ce sujet, j’ai consacré un exposé à la dichotomie disponible sur ma page web http://cict.fr/ stpierre/dichotomie.pdf, ce sujet est fortement présent dans un autre exposé figurant lui aussi sur ma page web http://cict.fr/ stpierre/simpson.pdf.