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  •   D26 OGM : enjeux sanitaires, environnementaux, économiques et démocratiques

    OGM : enjeux sanitaires, environnementaux, économiques et démocratiques

    Jeudi 26 Janvier 20h45

    Salle de réception du stade de Balma

    Il y a une dizaine d’années, les États-Unis, l’Argentine et le Canada se sont lancés avec enthousiasme dans la production d’OGM, le Brésil, la Chine et l’Inde ont suivi. Aujourd’hui dans 25 pays 90 millions d’hectares sont ensemencés avec des OGM. Après quelques années, les conséquences dramatiques prédites par les techno catastrophistes ne se sont pas produites. Pourtant, si l’utilisation des OGM en recherche fondamentale et en médecine semble partout bien acceptée, l’Europe est réticente à se lancer à fond dans une agriculture basée sur des cultures transgéniques. La directive 2001/18 de la communauté européenne est assez restrictive. Plus de 80% des consommateurs déclarent ne pas vouloir consommer des OGM. Les agriculteurs sont hésitants et les scientifiques, qui ont peur de voir un secteur de recherche pénalisé, sont embarrassés. Pendant ce temps, les politiques, coincés entre le lobbying international et le principe de précaution, évitent de se prononcer sur cette question. La Suisse a voté le 27/11/05 un moratoire de 5 ans, et comme pour rendre le citoyen plus perplexe, la justice française, qui avait à plusieurs fois lourdement condamné José Bové et les faucheurs volontaires, vient à Orléans le 09/12/05 et à Versailles le 12/01/06 de relaxer ces mêmes faucheurs en reconnaissant « l’état de nécessité ». A l’appui de cette décision :
    - La validité scientifique de l’invocation d’un danger imminent.
    - La carence législative de l’État français, liée à la non transposition du droit communautaire.
    - La proportionnalité des moyens utilisés par les faucheurs volontaires.

    Après quelques malheureuses affaires (amiante, sang contaminé, vache folle) la confiance dans les bienfaits du progrès technique n’est pas au plus haut. Si l’accord SPS (Accord Sanitaire et Phytosanitaire), dans le cadre de l’OMC, ne distingue pas les OGM des aliments conventionnels, beaucoup de citoyens, en accord avec le principe de précaution, aimeraient bien lever quelques incertitudes avant de laisser le champ libre aux semenciers. Les risques sanitaires sont-ils réels ou fantasmés, la biodiversité est-elle menacée, la non dissémination est-elle garantie ? Les avantages sont-ils à la hauteur des sommes investies, l’usage des OGM permettra t-il de diminuer l’usage des pesticides et d’améliorer notablement la qualité et le rendement des productions agricoles pour les pays en développement ? Les risques d’une main- mise sur les productions agricoles, via le contrôle des semences, n’est-il qu’un argument archaïque de ceux qui refusent le libéralisme de notre monde moderne ? Est-on capable de garantir une traçabilité et un étiquetage efficace ? Quoi qu’il en soit, ces questions sont trop importantes pour que les décisions soient laissées aux dirigeants des grands groupes industriels et aux technocrates. Sur ce sujet, qui engage à long terme l’humanité, nos démocraties doivent impérativement organiser un débat public éclairé par des arguments scientifiques. C’est dans cette optique que vous nous invitons à participer à notre rencontre du jeudi 26 janvier

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  •   Pas d’OGM dans notre assiette

    dimanche 15 janvier 2006, par François-Xavier Barandiaran

    Contrairement au tribunal de Toulouse qui avait condamné en appel des militants anti-OGM de la région, appartenant aux Verts, à ATTAC, à la Confédération (...)