Le Café Politique

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  • Rubrique
  •   E42 L’ECONOMIE SOCIALE DANS UNE ECONOMIE MONDIALISEE

    Lundi 12 Novembre 20h45

    Salle de Réception du Stade de Balma

    Débat organisé par le Café Politique et l’Union Régionale des Scops.

    Avec la participation du réseau des AMAP de Midi Pyrénées

    « Le caractère essentiel de la coopérative, son trait original, révolutionnaire même si vous voulez, c’est que le capital y est non point supprimé ou méprisé(…), mais réduit à son véritable rôle, c’est à dire d’instrument au service du travail et payé en tant qu’instrument.

    Tandis que, dans l’ordre de choses actuel, c’est le capital qui, étant propriétaire, touche les bénéfices et le travail qui est salarié, dans le régime coopératif, par un renversement de la situation, c’est le travailleur ou le consommateur qui étant propriétaire, touchera le bénéfice et c’est le capital qui en sera réduit au rôle de simple salarié. »

    Charles Gide, 1847-1932

    L’économie sociale est un terme générique pour désigner les groupements de personnes jouant un rôle économique : les coopératives de salariés, de consommateurs, d’artisans, les mutuelles d’assurance ou de prévoyance santé, les associations gestionnaires, les AMAP...

    Ces structures économiques sont fondamentalement différents des entreprises capitalistes : Elles sont des regroupements de personnes et non de capitaux. Elles sont de propriété collective, leurs réserves sont impartageables. Elles fonctionnent de façon démocratique (une personne = une voix). Leurs membres ne sont pas issus du monde de l’entreprise, ils exercent leur « droit à l’initiative économique » de façon nouvelle. En ce sens, l’économie sociale peut être considérée comme solidaire, par principe.

    L’économie sociale n’est pas aussi anecdotique qu’on voudrait le faire croire. Elle représente entre 10 et 15% des emplois et du PIB en France. La coopération revendique 800 Millions de membres dans le monde et emploient 100 millions de salariés, soit 20% de plus que les multinationales. En Europe, on compte 2 à 3 Millions d’associations, 200 000 entreprises coopératives qui emploient 4 millions de salariés. Les mutuelles protègent quant à elles 168 millions d’européens.

    Comme le souligne François Soulage (http://esfin-ides.com/esfin-anciensite/pages/publications/mondialisation_es.pdf La Mondialisation et l’économie sociale), l’économie sociale n’est pas une alternative à l’économie de marché, mais une alternative dans l’économie de marché, une alternative à l’économie capitaliste.

    La mondialisation néolibérale provoque, en réaction, un retour en force des pratiques coopératives et solidaires. Ces initiatives locales sont parfois soutenues par des mouvements internationaux (ONG, commerce équitable, …). Collectivement, elles dessinent une autre mondialisation, équitable et démocratique. (http://unesdoc.unesco.org/images/0013/001319/131979f.pdf : l’ESS, pôle éthique de la mondialisation ?).

    L’économie sociale est elle capable de proposer une alternative à la mondialisation néolibérale, ou n’a t-elle aucun avenir dans l’économie mondialisée ? Ces initiatives locales peuvent elles être la source d’un nouveau type de régulation économique, à côté de la puissance publique et face au système capitaliste ?

    A l’occasion des journées de l’initiative coopérative à Balma organisés par l’Union Régionale des Scops et du soixantième anniversaire de la loi du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération. Nous vous proposons de discuter avec des citoyens engagés dans l’économie sociale, notamment Pierre Besse du réseau des AMAP de Midi Pyrénées et des salariés–associés de scops