Le Café Politique

Notre société est gérée par les hommes politiques et leurs partis. La démocratie de forme représentative repose sur la confiance que l’on porte aux élus. Mais cette confiance a disparu. Les citoyens sont nombreux à dénoncer la distance sociale qui s’est creusée entre eux et les élus ; la démagogie des hommes politiques ; leur irrespect des engagements pris dans la conduite des affaires publiques ; la professionnalisation de la vie politique ; la monopolisation des responsabilités par des notables inaccessibles qui cumulent les mandats ; la technocratisation du discours politique trop souvent incompréhensible ; la recherche exclusive du pouvoir, la vision limitée des élus aux prochaines échéances électorales, etc. Si bien que le citoyen vote davantage pour sanctionner une équipe ou un homme que pour défendre un projet constructif, tandis que les problèmes demeurent. J’ai eu l’occasion fréquemment au cours de ma vie politique et d’élu, de vivre et de déplorer ces comportements que j’ai toujours combattus, à quelque niveau que ce soit et notamment local ce qui m’a conduit à être écarté et à démissionner. Il y a longtemps que je crois nécessaire et prioritaire de s’opposer à ces dérives de la vie politique, qui mettent en danger notre démocratie. Combat qui revient par essence au citoyen. J’observe aujourd’hui que ceux qui se voulaient porteur de comportements nouveaux dans cette campagne présidentielle s’engagent avec les mêmes hommes et femmes ; moyens et méthodes. Ils ne pourront éviter les mêmes dérives. La démarche d’union et de rassemblement démocratique de François BAYROU dont je n’ignore pas le passé d’homme politique, mais qui veut rompre avec le combat stérile des deux grands partis en France alternativement au pouvoir est courageuse et de nature citoyenne. Elle m’apparaît être la seule véritablement novatrice pour la morale et l’équité en politique, pour la résolution de nos problèmes actuels. Celle-ci est aujourd’hui nécessaire et mérite notre soutien quelle que soit notre sensibilité politique.