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  Une société sous hypnose

vendredi 5 février 2021, par Sylvie Schetrite

Je ne suis pas une grande optimiste de nature, mais il faut avouer que les temps actuels m’ont plutôt conforté dans cette défiance : La peur, la culpabilisation, l’infantilisation, la manipulation de l’information, la méfiance de l’autre, voire même la dénonciation, tout cela en piqûre de rappel tous les jours pendant tous ces derniers mois.

Et le résultat est à la hauteur. Nous sommes sous hypnose, obnubilés par la progression de ce foutu virus et la peur de l’attraper, en oubliant notre esprit critique et nos valeurs fondamentales, ainsi que ce qui se passe dans le monde et dans notre pays en même temps.

Le peuple parle d’une seule voie, inquiétant constat.

Voilà quelques mois que l’état d’urgence sanitaire est permanent, la liberté de circulation est réduite, ainsi que la liberté d’entreprendre, et la liberté d’expression. Nos liens sociaux se sont délités, l’impact social et psychiatrique est énorme. En plus cette situation est de notre faute : Si le virus reste là, c’est que nous n’avons pas observé suffisamment les consignes gouvernementales.

Le gouvernement a privilégié financièrement la recherche d’un vaccin, porté par les lobbyings pharmaceutiques, le conseil scientifique et le conseil de l’ordre en interdisant en même temps aux médecins traitants de soigner, aux autres voies de recherches de s’exprimer. Les médecins qui malgré tout traitent leurs malades du coronavirus se retrouvent devant les tribunaux. Pas question de traitements ambulatoires précoces susceptibles de réduire le taux de mortalité. En tous cas, cette voie de sortie de crise a été exclue.

Rappelons-nous pourtant le combat des malades du sida, pour pousser la recherche scientifique à sortir de la voie vaccinale pour trouver une thérapie qui permettait aux malades de continuer à vivre tout simplement.

Rien ne nous garantit que les pandémies ne seront pas notre lot commun à l’avenir si , comme on l’a supposé, elles sont favorisées par la perte de la biodiversité planétaire. Alors il nous faut vraiment sortir de notre hypnose collective et réfléchir à nos vraies valeurs, en dehors de la peur, à nos priorités, et la société de demain. Certains plus optimistes que moi ont évoqué le fait de profiter de cette pandémie pour prendre un virage brutal afin de réduire notre impact climatique.

Mais il semble bien que ne soyons plus préoccupés maintenant que par remettre l’économie en route et repartir sur la même voie qu’avant.

Nous nous acheminons plus vers le « Meilleur des mondes » que vers « l’an 01 ».

Or la diversité d’initiatives pourrait peut-être nous sauver. Nous aurions intérêt à profiter de l’intelligence de tous, et non pas seulement de celles de nos élites pour construire demain. Mais pour cela, il nous faut une société à cette image, solidaire et responsable, loin du paternalisme et de la philosophie des premiers de cordée