Le Café Politique

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  • Rubrique
  •   P102 Élections : faire... ou défaire l'Europe ?

    Lundi 20 mars 2017 - 20h45

    Salle du centre culturel des Mourlingues à Balma

    Invités : tous ceux qui ont des points de vue à défendre

    Entrée libre

    Le clivage droite-gauche, construit autour de la dialectique hiérarchie/égalité, n’est pas encore aux oubliettes, mais dans cette campagne électorale la question de la souveraineté nationale est devenue un sujet clivant. L’Europe, présentée tantôt comme un empilement de traités, tantôt comme une bureaucratie hors sol au service du capitalisme mondialisé, n’est plus très bien vue par les citoyens. L’Euro, bien pratique quand on se déplace à l’étranger, faute d’une harmonisation environnementale, fiscale et sociale suffisante, a largement réduit la capacité des états nations à piloter une politique économique et industrielle. Grand espace commercial sans cohérence politique, l’Europe ne fait plus rêver. Le vote récent du Brexit, qui traduit le divorce entre une Angleterre tournée vers Washington et une Allemagne économiquement conquérante, a installé dans le débat public le doute sur l’utilité de poursuivre l’expérience communautaire.

    Le retour au nationalisme, prôné par l’extrême droite, provoque l’inquiétude des élites économiques, très critiques envers l’abandon de l’Euro et les mesures protectionnistes envisagées. Cependant, l’absence de réactions économiques négatives au Brexit et à l’élection de Trump explique peut-être pourquoi le vote en faveur du FN continue à prospérer.

    La version de gauche de la mise à distance de l’Europe s’appuie plutôt sur la volonté de retrouver un peu de souveraineté nationale pour faire une politique sociale que les institutions européennes n’ont pas voulu prendre en charge. C’est le discours porté clairement par Mélenchon qui assume le risque de l’éclatement s’il n’y a pas changement de cap.

    La tradition social-démocrate représentée par le tandem Hamon/Jadot veut négocier l’Europe sociale et avancer vers une Europe démocratique et écologique, mais en partant du principe qu’il ne faut surtout pas renverser la table.

    La position des sociaux-libéraux qui soutiennent Macron est assez proche de la position classique des sociaux-démocrates, mais ils sont encore plus disposés aux compromis. Hors de question pour eux de mettre en péril l’acquis normatif qui a permis de faire une grande zone de libre-échange.

    La droite conservatrice n’est nullement préoccupée par l’Europe sociale ou démocratique et elle tient surtout à ne pas pénaliser les entreprises qui profitent du marché européen. Europe des nations, qui reste assez conciliable avec les tendances nationalistes encore fréquentes chez les électeurs de droite, mais qui n’est pas très compatible avec la vision plus fédérale de ses alliés centristes.

    La situation actuelle fait penser au référendum de 2005 et aux ambiguïtés démocratiques qui ont suivies. Cette période électorale est donc le bon moment pour clarifier les enjeux sociaux, politiques et économiques liés à l’Europe.

    - Le Centre Culturel / centre de loisirs des Mourlingues à Balma : http://www.openstreetmap.org/?mlat=...

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