Le Café Politique

Conservatisme, tradition, autorité...... pour la droite, progrès et solidarité...... pour la gauche. L’histoire depuis 1789 permet à tout un chacun de donner du sens à cet axe majeur de la politique. Traditionnellement l’extrême gauche était définie par le même modèle socialiste, à peine plus radical, mais surtout par une attitude plus volontariste. L’extrême gauche proposait la révolution pour obtenir le changement, accusant la gauche classique de réformisme voire de compromission à force de pragmatisme et de réalisme électoral. Cette lecture n’est pas totalement obsolète mais maintenant au delà des trois grands partis de l’ex-gauche plurielle on trouve un univers foisonnant avec des trotskistes qui font de plus en plus souvent référence à la démocratie ou des alternatifs qui repensent la lutte politique dans le nouveau cadre imposé par les avancées de la mondialisation ou par l’apparition de nouvelles contraintes écologiques. Non seulement on assiste à de nouvelles méthodes de luttes mais on repense aussi le modèle de société "idéale" en se dégageant des références marxistes.

Il n’y a certes pas une lecture unique de l’effondrement de la gauche lors des élections du 21 avril 2002. Mais poser la question de la gauche de la gauche c’est s’interroger sur ce qu’il peut y avoir en face d’un libéralisme dominateur et sécuritaire. Peut-on se contenter de lui opposer un social-libéralisme ou faut-il défendre un choix social-démocrate-libertaire bien plus énergique ? La disqualification radicale des positions de compromis, avec le corollaire d’une coupure entre la gauche à vocation gouvernementale et la gauche utopique, ne risque t’elle pas de favoriser une droite qui de son côté a réussi un compromis entre le sécuritaire/étatique et le mondialisme/libéral ?