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  Questions aux généraux

dimanche 31 janvier 2016, par Stuart Walker

Il ne faut jamais cesser de rendre hommage à ceux qui ont risqué, et qui risquent, leur vie pour conserver la nôtre. Si la guerre est trop importante pour être laissé aux généraux, on ne peut pas la faire sans eux, et je profite de cette occasion pour soumettre quelques questions à nos invités :

• Est-ce qu’une guerre peut être conduite sans recours à la torture ? Les exemples récents des Français en Algérie, ou les Américains à Guatanamo ne sont pas encourageants.

• En même temps, peut-on considérer que la prolongation du régime de Bashar el Assad en Syrie éviterait des conséquences encore plus catastrophiques pour son pays ?

• Est-ce qu’il y a une raison pourquoi les couts des opérations extérieurs ne sont pas comptabilisés dans le budget français ? Les guerres de Louis XIV ont dépouillé les ressources du pays au point ou ils rendaient la révolution inévitable.

• Par contre, est-il prudent de surarmer l’Arabie Saoudite quand on apprend que son nouveau Cheik a tenu au géopoliticien Francois Heisbourg des propos admiratifs d’Hitler ? (L’Obs du 21/1)

• N’y-a-t-il pas un risque également à être trop dépendant de la navigation électronique ? Il semblerait que les navires et les avions les plus sophistiqués peuvent, ou pourront, être détournés, voire détruits, à distance.

• Est-il réaliste de parler de "l’éradication" de Daesh, en sachant qu’ils sont implantés sur 4 des 5 continents, qu’on a déjà du mal à éradiquer leur propagande de nos écrans, et que les "dégâts collatérales" multiplient le nombre d’ennemis ?

• Comment est-ce que l’armée française a réussi à transformer son image de marque, en largement éliminant les abus disciplinaires ou sexuels qui sont un risque traditionnel dans ce corps de métier ?

• Est-ce qu’elle a pris la mesure du défi potentiel que représentera un grand nombre de vétérans ? Beaucoup de ceux-ci sont addicts aux États-Unis, suite à des habitudes prises pendant leur service au front . On peut supposer que les performances physiques des militaires, comme pour les sportifs, peuvent être augmentés par la prise de substances illicites.

• Si la Russie ne se contentait pas à l’avenir d’une partie de l’Ukraine, que pourrait l’Europe mettre en face ?

• Quelles sont les perspectives de paix ans le monde quand on se rappelle que pendant les années 1950, après la guerre de Corée, il y a eu une courte période sans guerre majeure, tandis qu’aujourd’hui il y a au moins une vingtaine ?

Trop d’interrogations compliquées pour une seule soirée, mais peut-être quelques-unes pourront être abordées.