Le Café Politique

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  Gauche/droite : survol rapide.

jeudi 20 mars 2003, par Le Webmestre du Café Politique

La droite, en s’appuyant sur le nouveau parti dominant, l’UMP, qui contrôle l’essentiel des rouages du pouvoir, applique son programme sécuritaire et libéral. L’UDF, au centre, cherche un peu d’oxygène pour résister à la bipolarisation voulue par le pouvoir. L’extrême droite semble, comme souvent, absente du jeu politique et engluée dans ses conflits internes.

Les anciens partis de la gauche plurielle, déjà plus ou moins ralliés au modèle dominant de l’économie de marché, essaient de retrouver leur souffle et leur identité. Les socialistes cherchent un nouveau programme, un nouveau chef et concentrent pour l’instant leurs efforts dans la définition de nouveaux courants. Les communistes s’interrogent avec inquiétude devant la perspective possible d’une lente agonie. Les verts en difficultés pour gérer, au sein de leur propre parti, leur louable volonté de démocratie participative, finissent par perdre, dans l’opinion, leur capital de sympathie

L’extrême gauche continue à s’appuyer sur les analyses classiques, issues du marxisme, mais tente en se rajeunissant et en se modernisant de modifier la perception négative liée à des positions parfois dogmatiques mais aussi à une histoire trop souvent ambiguë. Les partisans de nouvelles formes démocratiques et d’une mondialisation plus équitable continuent de progresser en tant que courant de pensée, mais la réussite de l’association ATTAC ne leur permet pas pour autant de trouver une place dans la représentation politique qui reste centrée sur les partis. Et enfin, les abstentionnistes confirment d’élection en élection leur importance grandissante dans le paysage politique français !

La persistance de l’idée de démocratie depuis 2500 ans, l’actualité de la déclaration universelle des droits de l’homme et la robuste devise républicaine "liberté, égalité, fraternité" prouvent que tout n’est pas vraiment neuf sous le soleil d’aujourd’hui. Cependant pour comprendre l’univers de la politique actuelle, au-delà des enjeux bien réels de guerre des chefs présents et futurs, ne faut-il pas articuler les concepts qui ont marqué le vingtième siècle : la lutte des classes, le socialisme, la république, la laïcité, le capitalisme, le progrès... . et les nouveaux paradigmes : fédéralisme, altermondialisation, écologie, risques planétaires, épuisement des ressources, sécurité, terrorisme, droits de l’homme ?

L’intérêt du "marché" a pris la place de la recherche du bien commun et l’individu celle du citoyen. La réussite, dans le « monde occidental », de la société d’abondance apparaît de plus en plus fragile et construite au détriment de beaucoup de pauvres. La politique n’est plus, trop souvent, que le champ d’arbitrage des "lobbies" et la gestion au jour le jour d’une globalisation marchande. A nous de montrer ce jeudi 20 mars qu’elle peut être aussi la prise en charge commune de notre avenir et de celui de nos descendants.