samedi 8 octobre 2011, par Joseph Saint Pierre
A lire à la suite et en complément
Petit monde
Sciences en grand, humanités en petit
Démocratie dans l’enseignement supérieur et la recherche.
Aborder le sujet de l’enseignement supérieur et celui de la recherche dans le même cadre soulève certaines questions assez complexes et très intéressantes. En effet la recherche même fondamentale peut se faire dans des contextes éloignés des institutions d’enseignement supérieurs. IMB research, le département de recherche fondamentale de la plus grande firme informatique mondiale a obtenu 5 prix Nobel, dont aucun n’a été attribué à un américain. Certes cela est assez ancien mais la recherche dans les entreprises existe bien, de plus il existe des recherches qui se font en commun entre des laboratoires de recherche publics et des entreprises et les liaisons sont parfois complexes et anciennes. Le cas de la recherche sur le nucléaire en France est très intéressant en raison de liens entre le commissariat à l’énergie atomique CEA et une entreprise comme AREVA ou avec EDF. La situation du pétrole, des recherches géologiques de l’Institut Français du Pétrole IFP, dénommé depuis 2010 IFP Énergies Nouvelles, est aussi un cas où la recherche a une finalité industrielle et nécessairement des liens avec des grands groupes pétroliers. Les coopérations industrielles sont souvent internationales et il existe depuis assez longtemps des coopérations internationales dans le domaine des recherches fondamentales. Le CERN, Centre Européen de Recherche Nucléaire est de ce point de vue remarquable.
Les volontés de mesurer l’activité des chercheurs d’un pays donné ou d’un établissement donné, d’une université par exemple peut rendre moins visible des découvertes issues d’organismes internationaux, mondiaux. Le protocole http est né dans le cadre du CERN pour l’échange rapide des informations entre chercheurs travaillant à distance sur des résultats d’expériences communes. Ce protocole est à la base du fonctionnement du "World Wilde Web".
Les enjeux du dérèglement climatique ont amené la création du GIEC Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. On peut voir à travers certains exemples l’utilité d’une recherche mondialisée ou au moins internationalisé en remarquant que cette internationalisation peut être le fait de grand groupes industriels ou d’une volonté politique des états, ou d’une volonté des chercheurs, ou plutôt d’un mélange complexe de plusieurs origines.
La recherche a pour des raisons fondamentales un lien avec une formation préalable et la plupart des chercheurs qu’ils soient dans des organismes de recherche publics ou privés sont passés par un système d’enseignement et ont suivi un enseignement dit supérieur. Les universités sont dans la plupart des pays des établissements où se trouvent l’essentiel des formations d’enseignement supérieur et une bonne partie de la recherche fondamentale.
Le système français d’enseignement supérieur français offre certaines particularités, notamment l’existence des grandes écoles relativement éloignées, pour les plus anciennes et souvent les plus prestigieuses, des universités. Pendant très longtemps ces grandes écoles sont aussi restées éloignées de la recherche. Le rôle de l’École Normale Supérieure étant très particulier à l’intérieur des grandes écoles car liée à l’université et très orienté vers la recherche.
Depuis très longtemps le système d’enseignement supérieur français a évolué vers un rapprochement entre le système des grandes écoles et les universités. Une étape fondamentale a été la défaite de 1870 face à la Prusse. Dans de nombreuses universités se sont créés des instituts dans le domaine de la chimie, de l’électricité etc. qui donnaient une certaine ressemblance avec le système allemand. Les Instituts Nationaux de Sciences Appliquées ont été plus tard des établissements intermédiaires entre les grandes écoles et les universités, très liés pour la recherche aux universités. La création des Instituts Universitaires Professionnalisés plus récemment a été aussi une étape supplémentaire pour que les universités françaises se comportent un peu comme des grandes écoles. D’un autre côté les grandes écoles nationales ont commencé depuis assez longtemps à avoir des laboratoires de recherche. La mise en place des Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) tend à forcer le rapprochement entre universités et grandes écoles.
Une autre caractéristique du système d’enseignement supérieur français réside dans la spécialisation disciplinaire des écoles d’ingénieurs mais aussi des universités. Cela donne une certaine difficulté d’approche dans le cas de problèmes transversaux. Les universités des grandes villes ont séparées en plusieurs morceaux après les événements de 1968, la séparation s’est effectuée suivant les disciplines, c’est en raison des tentatives de mettre les liens entre les universités européennes, c’est de 1987 que date le projet Erasmus. Il y a eu ensuite la création des pôles universitaires européens, puis des réseaux universitaires européens. La mise en place de PRES est une sorte de prolongement de tentatives assez anciennes de reconstituer des universités non spécialisées. La diversité des langues européennes et la mobilité des étudiants, enseignants, chercheurs joue un rôle dans les tentatives de regroupement.
Il est assez désolant de constater que les volontés de regroupement entre établissements ne viennent que d’une volonté d’améliorer les performances dans des classements comme celui de Shanghai, pour ajouter les nombres d’étudiants, de thèses, de publications.
Le fonctionnement de l’enseignement supérieur et de la recherche est soumis aux conditions économiques et donc aux crises, à la mondialisation, aux manques de crédits mais il est légitime de penser que l’un des moyens de combattre les crises est de faire de la recherche et même de la recherche fondamentale. Un des dangers est de pratiquer une recherche à très court termes pour une rentabilité immédiate. Un autre danger serait une approche trop locale, régionale, nationale des questions de recherche. Les savoirs ont une dimension universelle et la résolution de grands problèmes comme le dérèglement climatique, ou l’émergence de pandémies doit être posée sur le plan mondial. Il faut éviter de tomber dans une dichotomie entre une vision locale et donc implicitement bonne car proche des citoyens et une vision globale trop complexe et trop susceptibles d’être soumises à des intérêts financiers, de grands groupes, d’états puissants ou d’une bureaucratie impuissante.
La volonté d’évaluer, et aussi de contrôler la recherche par l’ensemble des citoyens du monde semble souhaitable mais cela nécessite de la prudence et sans doute une amélioration globale de la connaissance pour éviter des jugements trop simples voire dangereux et des experts trop lointains et hautains. Une des caractéristiques de la France est d’être le pays le plus nucléarisé du monde et le développement de cette forme d’énergie a été en partie le fait de savants comme Pierre et Marie, qui ont donné leur nom à la plus grande université française. La manière dont les français ont été informés des dangers du nuage radioactif de Tchernobyl en 1986, l’explosion de la centrale de Fukushima en 2011 et la passion de certains politiques français pour cette forme d’énergie malgré leur méconnaissance du sujet est symbolique d’un mauvais rapport entre sciences, technologies, citoyens et politiques.
Le système d’enseignement supérieur comme la recherche subissent l’effet d’une tendance mondiale à une évaluation, à la notation, la passion des indicateurs, de tableaux de chiffres, les graphiques, les classements. Cela semble faire partie de la globalisation économique à travers des agences de notation. Cela donne avec la bureaucratie française un très curieux mélange. Jean-Paul Malrieu a bien présenté cela dans son livre « La Science gouvernée : essai sur le triangle sciences/techniques/pouvoirs ». Cela donne un système fondé sur la visibilité, la lisibilité, le court terme, l’immédiateté.
Les réflexions sur l’enseignement supérieur et la recherche n’ont pratiquement plus leur place à l’intérieur des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, c’est dans des livres, dans des articles, des cafés que se déroulent les discussions sur ces sujets. C’est peut être un léger indice sur l’importance du sujet.
Complément 1 : Petit monde
Une des critiques les plus fréquemment adressées au monde de l’enseignement supérieur et de la recherche est d’être « un tout petit monde », c’est d’ailleurs le titre en français d’un roman de l’auteur britannique David Lodge. Le titre en anglais est « Small world : an academic romance » Dans ce roman comme dans d’autres qu’il a écrits (« Changement de décor », « Jeu de société », « Pensées secrètes ») David Lodge, avec un style très humoristique montre des chercheurs, enseignants universitaires uniquement préoccupés par leurs sujets d’études extrêmement étroits, qui connaissent mieux les quelques rares universitaires répartis à travers le monde, travaillant sur les mêmes thèmes, fréquentant les mêmes congrès que leur voisins. David Lodge a été enseignant à l’université avant de se consacrer uniquement à l’écriture. L’essentiel de ses livres se déroule entre la Grande Bretagne et les États-Unis mais de nombreux éléments concerne aussi le système universitaire français. Un des points essentiels de la convergence entre les systèmes universitaires se trouve dans l’organisation des universités ou grandes écoles en campus sur le modèle américain, situés en dehors des villes et relativement autonomes.
À la différence des universités britanniques et des universités américaines prestigieuses, la plupart des universités françaises ont un recrutement essentiellement régional ce qui modère la rupture entre les campus et le territoire environnant.
Le roman très célèbre d’Umberto Eco, « Le nom de la rose » se passe dans une abbaye au quatorzième siècle, vers la fin du moyen-âge mais il semble qu’il se soit inspiré du présent
En effet Umberto Eco écrit dans « la Guerre du faux » (Grasset, 1985) : « rien ne ressemble plus à un monastère (perdu dans la campagne, clôturé, côtoyé par des hordes barbares et étrangères, habité par des moines qui n’ont rien à voir avec le monde et qui poursuivent leurs recherches privées) qu’un campus américain »
Le danger du repli sur soi des universitaires est connu et les diverses lois sur l’enseignement supérieur et la recherche tendent à les ouvrir soit vers le monde économique, liens avec l’industrie, brevets, innovation soit vers la société civile, vulgarisation, expertises, formation permanente, contact avec l’enseignement secondaire ou primaire etc.
Le type d’ouverture vers l’économie, les entreprises ou vers la société civile est souvent une différence entre la droite et la gauche, mais l’ouverture combat l’existence du tout petit monde replié sur lui.
De très nombreuses initiatives tendent à mettre les connaissances universitaires, de la recherche e contact du grand public, sciences en fête, ou la Novela à Toulouse, la Fabrique à l’université du Mirail, le futur »Quai des Savoirs » allées Jules Guesde etc. Mais les chercheurs ne peuvent pas être seulement des vulgarisateurs et leur activités mesurées ne tiennent en général pas compte de la part consacrée aux activités autres que la recherche et à la rigueur l’enseignement.
Attention toutefois à un souci trop poussé de l’ouverture de la recherche et de l’enseignement supérieur qui se ferait au détriment des disciplines les plus abstraites, des recherches les plus fondamentales, dont les retombées sont parfois à très long terme. La noble volonté de vulgariser peut se faire avec le risque d’une simplification extrême.
Le développement du réseau Internet modifie la situation en ce qui concerne l’ouverture de l’enseignement supérieur et de la recherche même si la mise en place d’Intranet dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche favorise la fermeture par rapport à l’extérieur.
Le contrôle citoyen de la recherche et de l’enseignement supérieur est sans aucun doute, nécessaire mais cela exige de la prudence et surtout de la réflexion et une vision à long terme.
Complément 2 : Sciences en grand, humanités en petit
Le dimanche 4 avril 2010 l’invité de l’émission de France Culture l’Esprit Public était Antoine Compagnon, le sujet était : « la réforme des universités »
Antoine Compagnon, est professeur à l’Université Paris IV, au Collège de France et à l’Université de Columbia, historien de la littérature française spécialiste du structuralisme et écrivain.
Il était interrogé par quatre intellectuels parmi lesquels figurait l’historien et romancier Max Gallo. Ce dernier a posé une question très pertinente sur le danger que couraient les humanités en raison de la concurrence entre les universités, suite à la réforme LRU, et l’existence en France d’universités scientifiques, technologiques et d’autres universités littéraires. Les universités scientifiques, technologiques auraient plus de facilités à avoir des contrats avec des entreprises privées que les universités littéraires. Antoine Compagnon a répondu que le la réforme des universités nécessitait la mise en place de regroupements d’universités, il a même cité les Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur, les PRES. Il a été question de la nécessaire péréquation entre les divers départements d’une université et il y a eu des références aux fameuses grandes universités américaines qui ne sont en général pas vraiment spécialisées en sciences ou en littérature à la différence des grandes universités françaises.
Les réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche en France sont, au moins en apparence, justifiées par la compétition internationale dans l’économie du savoir et le fameux classement de Shanghaï est souvent invoqué. Il se trouve que ce sont deux universités scientifiques parisiennes Paris IX Orsay et Paris VI, Pierre et Marie Curie qui sont en tête du classement pour les établissements français. Un regard rapide sur l’ensemble du classement montre que les universités françaises scientifiques sont assez systématiquement mieux classées que les littéraires.
L’École Normale Supérieure occupe la troisième place pour la France dans le classement de Shangaï, ce qui est remarquable compte-tenu de la petite taille, par le nombre d’étudiants, de thèses mais c’est bien un établissement pluridisciplinaire. Le relativement bon classement de l’université de Strasbourg regroupée dans ce même classement montre les les limites de la méthode de classement.
Le déséquilibre entre les sciences et les humanités est toutefois explicable par des facteurs plus anciens et plus lourds, il y a un prix Nobel en physique, en chimie en biologie médecine c’est à dire trois disciplines scientifiques il y a un prix Nobel de littérature. La médaille Fields pour les mathématiques est considérée, un peu à tort, comme un équivalent du prix Nobel. Depuis 2003 le prix Abel est décerné pour les mathématiques, chaque année et ressemble beaucoup plus au prix Nobel que la médaille Fields.http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Abel Pour des raisons liées en partie aux langages, beaucoup plus symboliques et unifiés en sciences, notamment en mathématiques, les sciences sont plus internationales que les humanités.
Il y a, sans doute, au nom de l’efficacité, de la compétition économique, un danger pour les humanités, la recherche de la rentabilité à court terme peut entrainer délaissement des humanités, tout comme elle peut entrainer un manque d’intérêt pour les savoirs scientifiques fondamentaux. L’intérêt de la littérature de la philosophie, de l’histoire est à très long terme.
Parmi les dangers guettant les humanités on peut voir le risque d’une utilisation folklorique, touristique, ou purement marchande, les langues vivantes vues comme un moyen de faire du commerce.
La spécialisation des universités françaises gêne le contact entre les disciplines, indépendamment d’un éventuel déclin de la formation des spécialistes des humanités, il y a aussi le risque d’un détachement des scientifiques par rapport aux humanités. On peut même envisager une évolution vers une absence de ce que l’on nommait naguère la culture générale chez un grand nombre de scientifiques, avec un appauvrissement du langage et même de la réflexion philosophique nécessaire. Ce danger est très connu depuis longtemps il est associé à une citation classique mais toujours d’actualité : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » François Rabelais
Complément 3 : Démocratie dans l’enseignement supérieur et la recherche.
La réforme de l’enseignement supérieur mise en place par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités de 2007 semble symbolique d’un pouvoir politique voulant, pour employer une expression du président de la république, « liquider l’héritage de mai 1968 ».
Parmi les critiques adressées à cette loi on peut lire l’expression « retour au mandarinat » ou « atteinte à la collégialité »
Par exemple on trouve sur le site de Sauvons la Recherche
http://sauvonslarecherche.fr/spip.p...
« cette loi crée une confusion entre décisions scientifiques et pouvoir administratif, porte atteinte au principe de collégialité en donnant des pouvoirs exorbitants au seul président d’université concernant le recrutement, et porte en elle les germes d’une véritable précarité des enseignants-chercheurs. »
Dans les universités il y a presque nécessairement une hiérarchie liée à la détention des savoirs,des connaissances,des compétences. Par exemple les décisions concernant les contenus des cours ne peuvent être décidés en utilisant des principes démocratiques trop simples ; les étudiants sont très nettement plus nombreux que les enseignants et les chercheurs et il semble normal que les enseignants aient une voix très prépondérante pour définir le contenu des cours qu’ils donnent. Ce n’est certainement pas à une autorité politique ou administrative de donner les orientations sur la recherche et l’enseignement supérieur sans tenir compte des avis scientifiques.
Il y a sans doute un lien entre la situation dans les établissements d’enseignement supérieur et le reste de la société française, le système politique national accorde une bien plus grande importance aux élections présidentielles qu’à l’élection du parlement, sans parler des élections locales ou du sénat. La personnalisation du pouvoir chez les présidents d’université a un rapport avec la personnalisation du pouvoir dans la classe politique. Il existe une certaine porosité entre des fonctions de président d’université, de recteur, d’élu régional, voire de député comme Louis Lareng premier président de l’université Paul Sabatier de 1970 à 1976 qui fut député de la Haute-Garonne de 1981 à 1986.
Attention les réformes récentes de l’université et de la recherche en France ne peuvent être lues que comme un phénomène national, il y a un cadre international et notamment européen qui semble décisif dans l’évolution. Pour une analyse plus fine de la situation, il faudrait regarder attentivement le processus de Bologne
http://fr.wikipedia.org/wiki/Proces...
et les objectifs de Lisbonne
http://fr.wikipedia.org/wiki/Object...
Il y a toutefois des mouvements de contestation contre des évolutions politiques qui sont présentées comme inéluctables, car allant dans le sens de l’histoire, y compris pour l’enseignement supérieur et la recherche.
Le développement de l’utilisation du réseau Internet peut éventuellement jouer un rôle comme il a peut-être joué un rôle lors du référendum sur le traité constitutionnel en mai 2005 ou dans les révolutions arabes de 2011.
L’émergence d’une démocratie participative en partie fondée sur le développement des moyens de communications est un vaste sujet qui dépasse largement le cadre de l’enseignement supérieur et de la recherche mais il serait possible d’envisager une collégialité s’appuyant sur des forums.
À ce titre il est très intéressant de lire les interventions des blogs de l’université du Mirail par exemple :
http://blogs.univ-tlse2.fr/assises-...
Certaines associations comme Sauvons la Recherche déjà citée ont un site où il y a beaucoup de réflexions à lire.
On doit bien évidemment être très prudent sur l’utilisation de moyens de communication qui pourraient entrainer une sorte de nivellement par le bas ou le règne d’un relativisme culturel effréné mais cela n’est hélas pas l’apanage de ces modes d’expression.
La formulation du débat mentionné « Quelle université voulons nous ? » devrait être précédée par la question d’où vient notre université ? La connaissance historique est préférable avant d’envisager une évolution.
Les lois Faure de 1968 ou la loi Savary de 1984, en étendant les droits démocratiques, ont omis la possibilité de certaines dérives comme la possibilité pour certains universitaires de devenir des professionnels de la politique universitaire en occupant, trop longtemps et trop fréquemment des fonctions électives. Une loi limitant les cumuls de mandats, de fonctions pourrait peut être aider à obtenir une meilleure collégialité.
La démocratie nécessite des contre-pouvoirs il est ainsi normal que les établissements d’enseignement supérieur et de recherche soient l’objet d’enquêtes de journalistes.
La démocratie dans l’université et dans la recherche mérite une vaste réflexion, elle ne doit surtout pas être réduit au seul néologisme de gouvernance.