Le Café Politique

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  • Rubrique
  •   I68 Le maire et le citoyen à l’épreuve de la complexité intercommunale

    Apprentissages communautaires et participation des élus de l’agglomération toulousaine

    Présentation : Lilian Loubet

    Doctorant en géographie et aménagement

    Lundi 23 Mai 2011

    20h45 Salle de réception du stade de Balma

    En partenariat avec l’APCVEB, le Café Politique invite, le lundi 23 mai, les "Cafés Savoirs", initiative de l’université de Toulouse le Mirail, dont l’objectif est de faire se rencontrer chercheurs et citoyens.

    La révolution a créé 41 000 communes en s’inspirant grandement de l’ancien découpage paroissial. Depuis ce nombre a été un peu réduit et on compte à ce jour 36682 communes , ce qui représente la moitié du total de l’Union Européenne et un peu plus qu’aux États-Unis. Les citoyens élisent au suffrage universel un Conseil Municipal qui élit ensuite le Maire. Ce dernier est le chef de l’administration communale et il est en charge de l’exécution des décisions du Conseil Municipal. Il devient automatiquement un agent de l’État qui remplit sous l’autorité du Préfet des fonctions administratives.

    Les pouvoirs et les devoirs du Maire sont très importants, mais souvent inadaptés à l’évolution des villes dont le territoire est morcelé sur plusieurs communes. Plutôt que de faire, comme bien d’autres pays européens, des regroupement de communes, la France a opté pour l’intercommunalité. Nombre de compétences, comme l’urbanisme, la gestion des déchets ou l’organisation des transports sont donc souvent transférées à un syndicat ou à une collectivité territoriale.

    Les maires des diverses communes ont beaucoup de difficultés à participer à l’élaboration de nombreuses décisions, qui pourtant engagent fortement la vie des habitants de leur commune. Les citoyens ont pour le moins le sentiment que la volonté d’une gestion efficace l’a emporté sur les principes de la démocratie locale. Difficile de s’y retrouver dans cet enchevêtrement d’institutions et le conseiller municipal, qui est le représentant du peuple le plus accessible donne trop souvent l’impression de ne plus pouvoir être un relais efficace, tellement il semble lui aussi marginalisé par rapport aux instances décisionnelles.

    Dans le cas de Toulouse la situation a atteint un niveau de complexité inhabituel. C’est justement cette situation que Lilian Loubet a analysé dans sa thèse. Travail de terrain qui intéressera tous les habitants de l’agglomération toulousaine et qui nous permettra de poursuivre et d’approfondir notre réflexion sur la démocratie locale.