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Café Politique. Deux cents personnes ont participé aux débats

jeudi 14 avril 2005

Traité constitutionnel : Un débat rigoureux et passionné

A l’initiative du Café Politique, 200 personnes, des Balmanais mais aussi des étudiants et des militants associatifs ou politiques, se sont retrouvés dans la salle du Centre Culturel pour débattre du projet de traité constitutionnel.

Le NON était défendu par Sylviane Ainardi, député européenne du Parti Communiste de 1999 à 2004 et par l’écrivain Maxime Vivas, membre d’ATTAC. Le OUI était soutenu par Durand Rocher, président des jeunes UDF de la Haute Garonne, par Stéphane Coppey, élu Vert à la mairie de Balma et par Alain Fillola, Maire de Balma , accompagné de François Briançon premier secrétaire délégué de la fédération du Parti Socialiste. Pendant trois heures les invités ont dialogués avec la salle. Si le texte proposé au vote est long et difficile, la qualité des interventions a montré que les français étaient capables de faire un effort de lecture. Quatre thèmes ont été abordés : la démocratie, la faiblesse de l’Europe sociale, l’Europe comme puissance politique, les conséquences du vote. L’aspect technocratique des institutions européennes et le contenu fortement libéral de cette constitution n’ont pas été vraiment remis en cause. Pas plus que la faiblesse politique de cette Europe, qui accepte de rester à l’ombre des États-Unis sur la scène internationale.

Les partisans du OUI ont affirmé avec force, qu’il fallait, malgré les faiblesses du texte, accepter les incontestables avancées institutionnelles.

Les partisans du NON, sans dénier les progrès par rapport au traité de NICE, ont avec tout autant de vigueur expliqué qu’ils ne pouvaient pas accepter un texte profondément en contradiction avec leur vision de L’Europe et de la politique. Si l’UDF, les Verts et le Parti Socialiste ont défendu un OUI stratégique, en face le Parti Communiste, ATTAC et beaucoup de citoyens lambdas ont défendu un NON de conviction.

De même si tout le monde s’est accordé sur l’absence de catastrophe, quelque soit le résultat du vote, du côté du OUI on s’est inquiété, en cas d’un vote négatif, des risques d’enlisement de l’Europe et d’isolement de la France. Les partisans du NON se sont évidemment déclarés prêts à prendre ces risques, bien moindres pour eux que l’acceptation d’un texte très critiquable et qui ne peut être modifié, comme tous les traités, qu’à l’unanimité.

Deux points de vue respectables qui ont aidés les indécis à comprendre les principaux enjeux, même si faute de temps, toutes les questions n’ont pu être traitées.