Le Café Politique

Deux années se sont écoulées depuis le traumatisme électoral du printemps 2002. Depuis, la droite républicaine a assumé l’essentiel du pouvoir et mis en œuvre, comme elle s’y était engagée, une politique de réformes inspirées par deux grands principes : sécurité et libéralisme économique. Si l’UMP contrôle tous les rouages du pouvoir au niveau national , il n’en est pas de même dans les institutions locales, notre région Midi-Pyrénées est actuellement dirigée par une équipe issue de la gauche plurielle. Les capacités d’intervention de la région sont faibles, le budget régional est en proportion du même ordre que le budget Européen, soit environ 40 fois moins que le budget national (en pourcentage du PNB). Cependant elles ont sur certains secteurs un rôle fondamental, notamment en raison de leur proximité avec les citoyens. La tendance actuelle est de diminuer l’importance de l’État central pour augmenter celle des structures locales et Européennes, le résultat de ces élections ne sera donc pas sans effets sur l’avenir de questions essentielles comme les transports, l’éducation ou la recherche .

Dans la tradition républicaine française, toute élection est plus ou moins nationale. Élection de mi-mandat, ce sera l’occasion de mesurer le soutien ou la défiance à l’égard des partis de la majorité et la campagne électorale permettra de mettre à jour, en tenant compte des nouvelles règles du scrutin, les stratégies électorales des uns et des autres.

Il y a bientôt deux ans la France découvrait la faiblesse des partis de gouvernement et la force de son extrême droite, faut-il attendre un autre désastre électoral pour s’inquiéter du fonctionnement de notre vie démocratique ?