Le Café Politique

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  Compte rendu du débat sur l’alimentation

mercredi 12 décembre 2012, par Juliette Helson

Le café politique a abordé le thème de l’alimentation

Après une présentation de thèmes tels que nutrition-santé, Slowfood (Mouvement associatif pour une alimentation bonne, propre et juste), les AMAPs, l’aide alimentaire aux plus démunis, le point sur les semences, un débat s’engagea avec le public .

Quelle place accorder à l’alimentation d’aujourd’hui et de demain ?

Quelle place lui accorde le citoyen consommateur ?

Toutes les interventions ont pratiquement tourné autour de ces deux questions centrales. Choix individuel, choix collectif ; chacun se nourrissant (sans jeu de mots) de l’autre : constat de la loi de l’offre et de la demande, recul voire disparition à terme de la ruralité au profit de paysages urbains, pression sur les prix, industrialisation de l’agroalimentaire, autant de facteurs influant sur les comportements.

Selon les sensibilités, l’accès à la terre cultivable est devenu inaccessible quand pour d’autres c’est le manque de candidats cultivateurs qui pose problème. Les tenants du progrès voient dans la science une réponse à la sécurité alimentaire et à la résolution du problème de la faim dans le Monde. Espoir un peu naïf car si les rendements ont augmenté pendant de longues années, grâce à l’usage intensif d’engrais et de pesticides, ils sont actuellement en voie de stabilisation. Le rôle néfaste des grands semenciers et des grandes multinationales de l’agroalimentaire a été bien souligné, tant du côté de la perte de biodiversité que du côté de la dépendance des agriculteurs. L’agriculture mondiale qui pour l’instant produit largement assez pour nourrir la planète, n’a pas eu un développement durable du point de vue sanitaire, économique, environnemental et social.

Si les thèmes d’une alimentation saine, goûteuse, variée, diversifiée, propre résonnent chez chacun d ‘entre nous, force est de constater que les rythmes de vie modernes, sont parfois peu compatibles avec la volonté de s’informer, de prendre le temps de cuisiner, de parcourir les marchés, et le risque est de culpabiliser le consommateur qui a du mal à se retrouver dans tous les discours marketing parfois contradictoires.

L’éducation dès le plus jeune âge serait une voie à suivre, encore faut-il que la volonté des politiques soit présente, pour l’intégrer dans les programmes scolaires.

Les problèmes internationaux de la faim dans le monde furent également évoqués, avec la problématique de la lutte contre le gaspillage alimentaire, la mauvaise répartition des ressources et l’accaparement des terres dans les pays du sud (Amérique du Sud, Afrique)

Restons vigilants et actifs : des voies existent : économie solidaire et sociale, développement des marchés de la terre, des actions tels que paniers des AMAPs rapprochent le consommateur et le producteur et sont autant d’expériences à poursuivre.

En conclusion, oui, l’alimentation est bien un problème politique et de choix de société. Mais n’oublions jamais que le droit au plaisir de la découverte de bons produits et à la convivialité et partage de repas n’a aucun prix et est accessibles à tous