Le Café Politique

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  • Rubrique
  •   E34 La gauche et les présidentielles..

    Lundi 29 janvier

    20h 45

    Salle de réception du stade de Balma

    Au début de la V° République, la gauche était très critique avec l’élection du président de la République pensée par le Général De Gaulle. Puis d’élections en élections elle s’est adaptée et, maintenant, toutes ses composantes se battent pour participer à cette campagne mise en scène par les grands médias sous le contrôle de l’État.

    Pendant longtemps la gauche a mis l’accent sur l’importance du contenu idéologique et de sa traduction par un programme précis, actuellement, même si le programme est toujours là pour donner de la cohérence, l’important est le choix d’un candidat qui puisse séduire la classe médiatique, condition quasi indispensable pour avoir des sondages favorables. Le résultat de l’élection n’est pourtant pas écrit d’avance et la démocratie ne peut encore se laisser réduire aux décisions des partis ni aux préférences des médias dominants.

    La gauche comme la droite est quasiment en ordre de bataille pour commencer cette précampagne, seule la composante anti-ultralibérale n’a pas réussi jusqu’à présent à choisir un candidat. Conséquence de l’échec de la tentative de rapprochement avec le parti communiste et avec quelques dissidents de la LCR du PS et des Verts. Plus profondément dans ces milieux de militants issus de l’altermondialisme ou d’associations fortement engagés sur des problématiques spécifiques on note l’absence de la "culture du compromis" qui est pourtant indispensable vu la multiplicité des problématiques et des choix que doit affronter le pouvoir.

    Dominique Voynet soutenue par les Verts a pour l’instant du mal à convaincre de la capacité de son parti à traiter efficacement les grands dossiers comme la sécurité, l’emploi ou l’éducation. De manière assez surprenante, les sondages lui attribuent moins de crédibilité sur les questions environnementales qu’à un indépendant comme Nicolas Hulot.

    La gauche d’inspiration communiste sera évidemment bien présente mais comme d’habitude divisée. Le PC, LO et la LCR sont des partis fortement structurés qui n’ont pas vraiment la volonté de perdre leur identité dans une alliance électorale.

    Le parti socialiste a réussi, sous la pression du vote utile, à obtenir le ralliement des radicaux de gauche et des Chevènementistes. Le succès médiatique de Ségolène Royal se traduit dans les sondages par des scores qui la mettent pour l’instant à l’abri des risques d’élimination au premier tour.

    Les trois grandes composantes qui seront présentes pendant cette campagne devront montrer leur capacité à représenter l’ensemble des sensibilités de gauche. Sinon la rupture entre les citoyens et la classe politique risque encore de se creuser. Plus difficile encore, il faut, tout en signifiant les spécificités de chacun, laisser les portes ouvertes pour un grand rassemblement entre les deux tours. Cerise sur le gâteau, le succès final risque fort de dépendre de la capacité à rallier les centristes qui ne veulent pas cautionner le durcissement idéologique actuel de l’UMP.

    Pour en débattre nous avons invité toutes les composantes de la gauche. La plupart ont déjà répondu favorablement à notre invitation.

    Dans la première partie du débat nous aborderons les questions générales.

    a) Pourquoi vouloir présenter un candidat et quelle est l’originalité de chacune des candidatures.

    b) Quelle sera l’attitude de chacun après le premier tour et quelle sera l’éventuelle participation des uns et des autres à un gouvernement en cas de victoire aux législatives des partis de gauche.

    Dans la dernière partie du débat après l’habituelle petite "récréation" nous aborderons un thème spécifique : quelles sont les propositions de chacune des composantes de la gauche sur la fiscalité. Sorte de travaux pratiques en fin de soirée sur un thème concret et spécifique mais qui est fortement en lien avec la politique économique et sociale.