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  •   C25 Banlieues : les Exclus de la République

    Banlieues : les Exclus de la République

    Lundi 05 Décembre 20h45

    Salle de réception du stade de Balma

    La tempête est passée, l’état d’urgence subsiste, symptôme de la profonde inquiétude qui a saisi la France pendant les quelques journées d’émeutes urbaines. Les médias tournent déjà leurs regards vers d’autres problèmes. L’importance de la question mérite pourtant que trois semaines après on fasse une analyse de cette crise.

    Pour nous aider dans notre réflexion nous avons invité Philippe Estèbe, Enseignant associé à l’I.E.P. de Paris, membre du bureau d’études ACADIE. Auteur entre autres de : "L’usage des quartiers. Action publique et géographie dans la politique de la ville".

    Pour garder les pieds sur terre nous avons aussi invité des habitants du Mirail impliqués dans la vie de leur quartier.

    Les difficultés dans les "quartiers populaires" ne sont pas nouvelles, mais cette fois-ci elles ne se sont pas limitées à une seule ville et elles ont eu un "caractère identitaire" très marqué. Cette explosion de violence fortement médiatisée a provoqué des interprétations multiples. Le chômage massif qui résulte du contexte économique et qui touche encore plus ces populations, constitue une cause profonde de ce problème. Pour autant, il ne peut à lui seul tout expliquer et il y a urgence à ce que la politique sociale et la politique de la ville soient réhabilitées.

    Parler de l’irruption des communautés dans la sphère publique n’est pas facile dans le langage de notre tradition républicaine qui ne veut voir que des citoyens égaux en droit. Pourtant notre société, si elle ne veut pas affronter une surenchère dans le ressentiment, doit s’interroger sur les mécanismes sociaux de tri, de zonage, de segmentation qui entretiennent une forte discrimination négative.

    Cet échec de la "politique de la ville" a des causes profondes et peu reluisantes, à commencer par l’attitude frileuse des classes moyennes qui font tout pour éviter la mixité sociale. Il est de notre responsabilité citoyenne de faire un bilan objectif et de proposer des pistes pour un changement de politique plutôt que d’attendre les prochaines émeutes en comptant sur les forces de l’ordre pour rétablir la loi républicaine.

    Nous vous invitons à venir participer à cette nécessaire réflexion. L’équipe du Café Politique