Le Café Politique

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  •   O097 Quelle agriculture pour demain ?

    Lundi 4 avril 2016 20h45

    Salle du centre culturel des Mourlingues à Balma

    Entrée libre

    Invités :

    Vincent Labarthe

    Vice-Président de la Région LRMP en charge de l’agriculture

    Agnès Terrieux

    Maître de conférences en géographie à l’ENFA. chercheuse au LISST-Dynamiques Rurales

    Addy Amari

    Directeur de la régie agricole de Toulouse

    L’agriculture française traverse une crise exceptionnellement difficile et la détresse du monde agricole se mesure au taux exceptionnellement élevé de suicides parmi les exploitants. Si la viticulture, la plupart des producteurs bios et ceux qui ont réussi à construire des circuits courts ne semblent pas trop concernés, la grande majorité des agriculteurs voient, année après année, les prix de vente à la production stagner et le montant des subventions baisser . Si dans notre imaginaire collectif le paysan français reste le protecteur de notre terroir et le garant d’une production de qualité, dans la réalité nous avons affaire à des entrepreneurs qui ont du mal à faire face à une compétition internationale de moins en moins régulée.

    Si la France est encore un grand pays agricole, les agriculteurs ne représentent plus que 3% de la population et ils sont minoritaires même dans les zones rurales. Lors de la création de l’Union Européenne la politique agricole commune était politiquement centrale, ce n’est plus le cas actuellement, même si au grand dam des anglais les aides de la PAC représentent 40% du budget de l’UE. Le poids économique du secteur ne représente plus que 3% du PIB en France et seulement 2% au niveau mondial.

    Après la fin de la seconde guerre mondiale, de manière largement consensuelle, l’agriculture française s’est structurée pour produire plus efficacement. Remembrement, agrandissement des propriétés accompagnant l’exode rural, mécanisation, utilisation des engrais et des pesticides ont permis d’augmenter les rendements et la valeur ajoutée par travailleur. Dans les années 70, les premiers doutes sur ce modèle agricole ont été vite balayés par la croissance économique et par le vent nouveau du néolibéralisme qui commençait à souffler. Les paysans ont laissé la place aux entrepreneurs qui faisaient largement confiance à l’État pour gérer les crises de surproduction. La vente des terrains pour bâtir dans le périurbain et les importantes subventions de la PAC complétaient les revenus. Le modèle semblait robuste et capable d’affronter l’extension de l’Europe et la mondialisation. Sans états d’âme, encouragé par la FNSEA et trop souvent avec la caution implicite de l’INRA, le monde agricole a soutenu les politiques qui étaient favorables à une mondialisation libérale et au productivisme concurrentiel.

    Ces choix se sont avérés erronés. Notre agriculture n’est plus compétitive au niveau mondial dans les productions de masse et le mépris des contraintes environnementales s’avère une catastrophe écologique et sanitaire.

    Heureusement des pistes existent pour permettre aux agriculteurs de vivre décemment et de nourrir les français avec des produits de qualité, tout en préservant l’environnement et la qualité des paysages. L’alimentation n’est pas une marchandise comme les autres et le paysan n’est pas qu’un producteur soumis aux lois du marché mondialisé. Que pouvons-nous faire, en tant que consommateurs et citoyens, pour sortir du marasme actuel ?

    C’est sur ce sujet important que nous vous invitons à débattre.

    Pour info : http://lemonde.fr/economie/video/20...

    - Le Centre Culturel/ centre de loisirs des Mourlingues à Balma : http://www.openstreetmap.org/?mlat=...

    - Vous pouvez envoyer une contribution sur ce thème à fsaintpierre@gmail.com qui sera placée sur le site : http://lecafepolitique.free.fr/