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  DROITE MODERNE ?

dimanche 3 octobre 2010, par Jean-Louis Caillaudeau

En effet " la modernité " de ce courant prétend représenter un certain pragmatisme, privilégier le court terme, l’efficacité pour arriver au but, quelque soit les moyens utilisés, la performance et une compétition constante des individus. Défense d’un modèle de société où il y a logiquement des gagnants et des perdants, c’est cela le réalisme de droite.

Après la génération dite " humaniste ", la droite que l’on voit venir maintenant sur la scène politique a intégré la "laïcité" dans son discours pour mieux s’adonner au culte de l’argent, au delà même de la simple préservation des intérêts de la classe dominante qu’elle représente. Droite prête à oublier ses valeurs et à utiliser une certaine violence pour défendre ses intérêts, car l’abandon de la morale, c’est tout ce qu’elle a compris de la poésie des slogans de 68.

Avec ce constat, il faut souligner aujourd’hui le phénomène de la communication qui envahit la politique et qui manifestement devient un outil de première importance pour cette droite qui mise sur la démagogie et l’exploitation de l’ignorance, face à une opposition qui en est encore à digérer ses échecs.

Pourtant à Berlin le mur est tombé et avec lui une bonne partie des mensonges de la gauche historique. Il existe aujourd’hui un courant intellectuel qui pense l’économie sur d’autres bases. Des changements d’équilibre dans le monde nous imposent une vision nouvelle, l’irruption des questions climatiques nous obligeant a penser économiquement global en même temps que local. Croissance ou pas, ce qui domine c’est bien la question de la répartition des richesses, vieille question qui a traversé le vingtième siècle, avec Marx entre autres, et qui apparait plus fortement en cette époque de gestion " décomplexée ".

Un nouveau discours, des nouvelles valeurs, de nouveaux théâtres de lutte et des nouvelles méthodes politiques sont nécessaires par ces temps de mondialisation. Tout cela doit irriguer une" nouvelle gauche" si elle veut combattre effectivement cette droite sans complexe et sans morale. Sera-t-elle prête en 2012, il est permis d’en douter