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  MIGRATION ET CITOYENNETE

mercredi 30 novembre 2005, par Mohamed El Bachir

La présence de l’immigré sur le sol Français pose trois types de questions :
  Quelle relation existe t-il entre le passé collectif de l’immigré et l’histoire de la France ?
  Comment sa culture et son histoire peuvent s’intégrer dans la culture majoritaire du pays ?
  Quels sont les espaces publics à investir par le minoritaire pour que l’intégration ou l’insertion de ce passé se fasse de manière harmonieuse ?

En posant les questions du point de vue de l’immigré, le minoritaire devient alors acteur à part entière, d’une histoire à inclure dans un futur commun. Prendre en compte l’interaction de ces interrogations et celles du groupe autochtone est incontournable et les réponses à donner de plusieurs types : culturel, philosophique, politique et juridique. Dans le cas de l’immigré Africain y compris celui du Maghreb, lorsqu’on parle de relation historique, on parle du colonialisme. C’est un passé encore présent, tant le passé colonial de la France reste encore à travailler du côté des Français comme du côté des immigrés eux mêmes. Une relation nouvelle ne peut faire l’économie de ce travail, travail qui doit mettre en lumière les relations colon- colonisé dont les prolongements polluent encore toute possibilité d’avancée réelle dans un rapport apaisé entre les populations concernées. C’est cette problématique que les protagonistes ont à dénouer afin de construire un destin commun. La gravité de la situation sociale et économique tant au plan national qu’international est un frein supplémentaire, évident, ceci d’autant que les idéologies de droite et d’extrême droite instrumentalisent le « fait immigré ». La gauche (ou l’ensemble des gauches), quant à elle, face aux problèmes de l’immigration, reste confrontée à ses faiblesses et à ses renoncements, ce qui l’empêche de poser les questions de façon sereine et donc d’apporter des réponses vraiment novatrices.

1°) LES MOTS

Quelques définitions

L’étranger

L’étranger est la personne installée dans un pays dont elle ne possède pas la nationalité. En fait, dans la société où il vit, l’étranger incarne un autre rôle : « Celui qui enfin dépisté, va situer la bordure qui va nous permettre de distinguer le bon grain de l’ivraie, le dehors du dedans. Il est celui qui nous permet de nous enfermer dans un « entre nous ». En apparence, cette proposition ne colle pas à la réalité actuelle. Pourtant la lecture de certains échanges d’e .mails dans le milieu militant Toulousain, somme toute bien intentionné à l’égard des habitants des quartiers « sensibles », la rend tout à fait réaliste. Exemple : Je cite : « ...si je dis à la lisière de ces quartiers, c’est pour laisser le choix à ces quartiers de nous rejoindre ou pas, mais en tout cas sans occuper leur territoire, leurs montrer que nous ne sommes pas d’accord qu’on les isole comme ça et qu’on puisse les matraquer sans témoins, c’est pour moi une manière respectueuse de renouer le dialogue. » « Eux c’est eux ! Nous c’est nous ! »

Même si l’on peut penser que ce « nous » est dans de bonnes dispositions par rapport à cet « eux », quelles sont réellement ces dispositions ? Au delà de sa naïveté et de son côté paternaliste, ce type de langage nous permet de mesurer l’incongruité et la prétention des différentes campagnes de S.O.S Racisme, par exemple, autour de notions telles que « Droit à la différence », puis « Droit à l’indifférence ». Si une chose doit être bien comprise, c’est que l’autre naît différent et qu’il est porteur d’une histoire qui, d’emblée, le distingue des autres. Invoquer le droit à la différence révèle l’incapacité que nous avons à prendre en compte ce qui nous est commun : A eux et à nous ! Et ce qui est plus grave, cette faculté que nous avons à enfouir ce « commun » dans les méandres des différences.

Dans « Les mots Français dans l’histoire et dans la vie » de Georges Gouenheim, un terme juridique désignait l’étranger à l’époque féodale. Le mot « Aubain » Il signifiait une personne venue d’un pays étranger et vivant en France. Les aubains étaient soumis aux droits d’aubaine, c’est-à-dire qu’à leur mort, leur héritage revenait au seigneur du lieu dont ils dépendaient. D’où le mot « aubaine » qui signifie un profit inespéré. Cela voulait dire clairement que les héritiers n’avaient aucun droit, particulièrement celui d’un avenir dans le fief du seigneur. Leurs était échue la seule possibilité de reproduire à l’identique sur le plan social et culturel la position de leurs parents. « Rester à leur étrange place »

L’immigré Français C’est une personne de nationalité étrangère, née hors de France et qui s’installe en France, en général pour y travailler. 3,5% des 380 millions d’habitants en Europe. Soit 13 millions. 3 millions 300mille vivent en France. Progression : 1% en 15 ans. Dans son livre : « Le fils du pauvre » (1948), Mouloud Faraoun ne définit pas autre chose que la problématique que vivent encore aujourd’hui, des centaines de millions de jeunes des pays pauvres. Il suffit de le lire : « Ramdane quitta un bon matin son village pour aller travailler en France. C’était l’ultime ressource, le dernier espoir, la seule solution. Il savait très bien que s’il restait au pays, la dette ferait boule de neige et emporterait bientôt comme sous une avalanche, le modeste héritage familial. » S’exiler pour trouver un travail où il est supposé exister est une question de survie.

Le clandestin

Le terme pèse lourd dans le discours actuel. Il porte avec lui de nombreux fantasmes et induit la peur, le danger au coin de la rue. Il est fort utile à qui veut instaurer et mettre en place une société sous surveillance. La « chasse » à l’étranger peut devenir légale et soutenue par la majorité du « Nous ». Selon l’organisation de la coopération et du développement économique, sont considérés comme clandestins : Les migrants entrés dans un pays de façon irrégulière, par filière ou non. Ceux entrés légalement et qui deviennent illégaux parce qu’on leur a refusé un titre de séjour ou que leur visa a expiré. Ceux qui entrés légalement exercent une activité illégale. Cependant, peut-on qualifier ces dernières catégories de clandestines quand des travailleurs exercent légalement une activité professionnelle ? Il n’y a qu’à se pencher sur ce qui se passe dans des domaines professionnels comme ceux de la restauration, du bâtiment, du travail agricole pour ne citer que ceux là.

2°) UN PEU D’HISTORE

En général le travail est l’élément moteur de la personne qui migre. Pour comprendre ce qu’il se passe aujourd’hui, il est nécessaire de se tourner vers l’Histoire. On se rend vite compte que sur le plan politique le problème de l’immigration est abordé dans les mêmes termes : racisme, xénophobie, antagonisme des cultures. Si politiquement les discours se ressemblent, la gestion économique du problème est quant à elle, sans scrupule, utilitariste. En France, les après guerre de 1871, 1918,1945, face à la pénurie de main d’oeuvre autochtone, ont entraîné une forte importation d’immigrés. Brièvement, dès 1924, le patronat crée « La société générale de l’immigration ». Elle fut étatisée plus tard, et devint « L’office national de l’immigration ». Cette société patronale était chargée du recrutement, du transport et de la répartition de la main d’oeuvre immigrée. En 1931, les immigrés représentaient 41% des effectifs des mines et 38% de ceux de la métallurgie. A cette époque la règle était la privation des droits administratifs et sociaux : Interdiction de se syndiquer. Déclaration obligatoire à la préfecture de police de tous les déplacements professionnels et changements de domicile. C’était le prolongement du livret de l’ouvrier de Napoléon 1er. Le 29 Septembre 1921, le quotidien lyonnais « Le Salut Public » se lamentait en pointant du doigt les conséquences de la stérilité autochtone en ces termes : « ...Le nombre des étrangers depuis 1850 marque un progrès exactement proportionnel à la marche de notre natalité : A mesure que celle ci s’abaisse, leur chiffre grandit. C’est surtout après la guerre Franco- Allemande qu’on peut parler d’une véritable invasion...Toutes les protestations n’y feront rien : Dans vingt ans, les pays de la Garonne, dévastés par la dépopulation, seront en voie très avancée d’hispanisation et les courses de taureaux y fleuriront comme à Séville et à San Sébastien, sans autre recours, pour les âmes sensibles, que le regret de la douce France. » Rien n’a changé dans le discours actuel, il suffit de remplacer pour s’en rendre compte : Hispanisation par Islamisation Taureaux par moutons Séville par Alger. Après 1945, la France se trouve à peu près dans cette situation : La nation doit faire face en même temps à des impératifs économiques (reconstruction) et à des impératifs démographiques (fécondité). Par l’ordonnance du 2 Novembre 1945, la France se dote d’une législation sur l’entrée et le séjour des étrangers. Cette législation institue le double titre de séjour et de travail. Pour avoir l’un, il faut avoir l’autre. Ce texte est toujours en vigueur, malgré les multiples refontes qu’il a connues dont les plus importantes sont les lois Pasqua, Debré et Chevènement. La fonction première de ces lois est de rappeler constamment à l’étranger qu’il est étranger, et de lui signifier la précarité de son statut juridique et la permanence de sa situation provisoire. Enfin, parallèlement à une importation de main d’oeuvre officielle gérée par L’office de l’immigration, se développe une immigration clandestine plus ou moins contrôlée. A l’époque, elle est qualifiée « d’immigration sauvage ». Reste à pointer un fait fondamental pour la compréhension du problème de l’immigration, c’est que tous, pouvoirs publics et immigrés partageaient la même illusion : celle du retour au pays. C’est ainsi que les pouvoirs publics ont traité la présence de l’immigré comme un état provisoire. Les différents gouvernements se sont contentés de gérer le flux migratoire au gré de la demande économique et de le surveiller au nom de raisons sécuritaires. Au début des années 1970, la crise économique, le choc pétrolier et le chômage sonnent la fin de l’immigration et annoncent un changement de politique. Les premiers touchés, par le chômage, seront les immigrés : entre 38 et 42%. En fait, tout se passe comme si l’immigré avait perdu « le billet du retour » ! Le pouvoir politique prend alors conscience que l’immigré s’installe pour une durée illimitée. En fait, qu’il s’intègre !

Pour éviter une crise sociale, dès 1974, les gouvernements adoptent la politique du regroupement familial et l’arrêt de toute immigration. C’est aussi, le début des premières grèves de « sans papiers » :1974-1976. Dans les périodes de crise, les classes dirigeantes ont souvent recours au chauvinisme et à la xénophobie. Les discours ponctués « d’immigration zéro » « de seuil de tolérance » signifient à l’immigré qu’il est désormais indésirable, non intégrable, source d’insécurité. Les propos des années 1921 refont surface, et c’est ainsi que l’on peut lire ceci dans le Figaro du 26 Octobre 1985 : « ...Révélés pour la première fois, les chiffres secrets qui dans les trente années à venir mettront en péril les identités nationales et déterminent le sort de notre civilisation. Serons nous encore Français dans trente ans ? » Au fur et à mesure que la crise sociale s’aggrave, les gouvernements de gauche comme de droite multiplient les mesures répressives à l’encontre des étrangers tout en prônant une politique sécuritaire. C’est dans ce marasme social, culturel et économique que la question de l’intégration est posée. Le sujet « à intégrer » est le premier touché par le chômage. C’est l’époque de la restructuration de la sidérurgie et la modernisation de l’industrie automobile. Les conditions sont peu propices alors à une quelconque intégration des enfants issus des populations immigrées. A ces difficultés d’intégration par le travail, s’ajoute le refus d’intégrer le passé historique de l’immigré. En votant la loi du 23 Février 2005, loi qui valorise les bienfaits du colonialisme, l’école par le biais des manuels scolaires colonise l’esprit des enfants des anciens « immigrés colonisés ». L’état Français veut-il, par là même, faire entendre que les luttes de libération face au colonialisme furent des erreurs historiques ? Pour construire une communauté de destin, il est nécessaire de se retrouver autour des valeurs consensuelles héritées de 1789. Cependant, sans une connaissance de l’Histoire coloniale, l’oubli et le pardon ne peuvent pas advenir. Ignorer le passé du colonisé et du colonisateur, leurs histoires mêlées et leurs déchirures ne peut en aucun cas permettre l’oubli. Sans un réel travail de mise à distance, le risque de voir rejaillir à tout moment les effets néfastes d’une histoire non évacuée sera toujours présent. Dans l’étude de « L’esclavage aux Antilles Françaises avant 1789 » (Réédition chez Desormaux, Pointre-à-Pitre, 1973), l’historien Lucien Peytaud invite : « ...Les descendants des anciens maîtres et des anciens esclaves à oublier des souvenirs déjà si lointains... » Puis il ajoute : « Puissent-ils, se dégageant de préjugés funestes, se réconcilier et fraterniser bien plutôt par la communauté d’efforts en vue de l’oeuvre présente qui s’offre à eux et par la communauté des espérances en vue de l’avenir. » Si une telle invitation est souhaitable, elle n’est possible que dans la connaissance de « L’autre ». C’est pour cela qu’il est impératif d’avoir une autre lecture de la période coloniale afin d’apaiser les esprits, et ce sans se tromper d’enjeux. Je citerai pour exemple, l’écrivain noir Américain : Shelby Steele (La concurrence des victimes. Génocide, Identité, Reconnaissance. La Découverte/Poche Michel Chaumont) « Quand je transforme ma différence en pouvoir, les autres groupes doivent bondir sur leur différence pour contenir mon pouvoir et conserver leur position relative par rapport à moi. Très rapidement, une politique de la différence se constitue de sorte que les groupes ethniques, culturels ou de genre sont forcés d’affirmer leurs droits et de rivaliser pour des pouvoirs fondés uniquement sur ce qui les rend différents des autres. » D’une part, la négation des violences psychologiques et spirituelles et, d’autre part, la mise en concurrence des descendants des opprimés sont les écueils à éviter. Etre vigilant sur ces points reste un préalable à l’instauration de l’égalité républicaine. Le déclin du colonialisme Européen en tant que mode de gouvernement et comme logique de domination politique, culturelle et ethnique, a laissé la place à une certaine impression de liberté. Reste à éclaircir quel type de changement s’est réellement produit. En cela, le problème de l’intégration permet de poser la question du point de vue du passé, du présent et de l’avenir. La conjugaison des « mauvaises réponses » culturelles et historiques concernant le passé de l’immigré, celles sociales et économiques concernant le présent et la crise de l’Etat-Nation présagent un futur pour le moins difficile. Cette grave situation traduit : Le désengagement de la République face à tout ce qui définit le bien commun. De ce fait, elle légitime le repli communautaire. Dans une certaine mesure, le repli identitaire de l’étranger n’est que le reflet de l’affirmation identitaire de l’autochtone. Tout se passe comme si en sapant les socles de la République des citoyens, les différents gouvernements introduisaient, peu à peu, la République des tribus.

3°) NOUVEAU DOUBLE DISCOURS

ECONOMIQUE

L’immigration : une main d’oeuvre utile La commission Européenne reconnaît l’impact du déclin démographique et du vieillissement de la population sur l’économie Européenne. Elle souligne la nécessité de revoir les politiques de l’immigration pour l’avenir, à la lumière des implications que la stratégie de migration économique aurait sur la compétitivité et la réalisation des objectifs de Lisbonne. Comment financer les protections sociales : Sécurité Sociale/ Retraites ? A nouveau, des impératifs démographiques posent la question de la nécessaire immigration. Elle est d’autant plus utile, que dans le même temps le Capital démantèle le code du travail et la législation sociale. L’immigré devient en quelque sorte le cobaye de l’expérimentation d’une nouvelle précarisation. Quelle aubaine !!!

POLITIQUE

Comment ajuster, en qualité et en quantité le flux migratoire à la demande ? Comment gérer le stock ? Sur quels critères sélectionner les pays d’origine ? Toutes ces questions ont un seul objectif : Comment empêcher les migrants de s’incruster ? « Travailler ICI, Résider AILLEURS » Ne serait ce pas le meilleur des mondes ? En dernière analyse, c’est l’étranger en fait qui pose la problématique des frontières : Celui qui vit ici nous interroge sur la question du droit : égalité et liberté. Celui qui aspire à venir travailler ici nous interroge sur la liberté de circuler et de travailler. En finale, l’étranger nous met face à la question de la domination, de la démocratie et de la citoyenneté.

4°) LES RENONCEMENTS DE LA GAUCHE

Toutes les interrogations soulevées plus haut, trouvent une réponse dans la déclaration des révolutionnaires de 1792 et de 1848. Déclaration que les pouvoirs publics réécrivent régulièrement sans la mettre en pratique. C’est en cela que la Gauche a failli. Elle a failli parce qu’elle s’est mollement contentée de gérer les contradictions du Capital. Elle a oublié que les travailleurs ont tous le même ennemi : Les bourgeoisies. Les bourgeoisies, quant à elles savent faire fi des frontières culturelles, religieuses ou juridiques lorsque leurs intérêts sont en jeu. Seule compte la conservation de l’ordre des choses et pour cela elles sont prêtes à toutes les révolutions conservatrices. La Gauche a failli parce qu’elle a oublié qu’un travailleur quelle que soit sa nationalité, est intégré dans une société quand il peut investir trois espaces publics : L’entreprise, comme lieu de l’activité économique et sociale, productrice de richesses. L’isoloir, comme lieu de l’exercice politique et syndical. L’école, comme lieu où se joue la première partie du politique : l’éducation. L’exclusion de ces espaces mène inexorablement à l’apartheid social et culturel.

5°) LA CITOYENNETE

Un exemple Manoukian et ses compagnons, étrangers au regard des occupants et des occupés furent rebelles aux lois du pays hôte. Ils avaient une certaine idée de la justice et de la liberté, qui n’étaient nullement inscrites dans la légalité du moment et c’est au nom de leurs idées qu’ils ont agi, faisant appel à leur seul « libre arbitre » La citoyenneté réside dans ce libre arbitre. Et c’est en ce sens, qu’il serait absurde de la légaliser puisque prête à être enfreinte au nom du libre arbitre. La citoyenneté se nourrit davantage de légitimité que de lois étatiques. Dès 1952, dans « Les damnés de la terre », Frantz Fanon donne une définition de la citoyenneté en écrivant : « ...Seront désaliénés Nègres et Blancs qui auront refusé de se laisser enfermer dans la tour substantialisée du Passé... Je suis un homme et c’est tout le passé du monde que j’ai à reprendre. » Reprendre le passé du monde pour mieux entreprendre son devenir. C’est en cela que le droit de vote du résident étranger est plus une marque d’hospitalité offerte à l’étranger qu’une invitation à exercer une citoyenneté. Prendre une telle mesure permettra de corriger une aberration introduite par L’Union Européenne, aberration qui est celle de définir juridiquement la citoyenneté européenne et qui en cela, ne fait qu’ajouter une inégalité supplémentaire. Pour terminer, un petit exemple pour illustrer cette aberration : A la retraite, un Allemand d’origine Maghrébine, ne parlant pas français vient s’installer chez son cousin qui réside dans un village d’Auvergne, qui lui n’est pas citoyen Européen, mais installé en France depuis de nombreuses années connaît bien les us et coutumes auvergnats. L’Allemand pourra voter pour exprimer ses choix de vie sur la terre de Mauriac pendant que son cousin l’attendra au seuil de l’isoloir.

Texte présenté lors du colloque « Migration/ Immigration/ Citoyenneté » qui s’est tenu à Paris le 3 et 4 novembre 2005 au siège du Parti Communiste et lors du débat « Migration/Citoyenneté » qui s’est déroulé à Toulouse le 16 Novembre 2005 au forum du Parti Communiste.